Grâce à la technologie, il est possible de suivre les matchs de votre équipe favorite jusqu’à votre téléphone intelligent. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui préfèrent regarder un match en bonne compagnie, surtout sur un écran géant. Les restos-bars, qu’ils proviennent d’une franchise ou qu’ils soient indépendants, tentent par tous les moyens d’attirer une clientèle passionnée des sports.

 

Les franchises

Au Québec, l’une des franchises les plus anciennes dans le domaine des restos-bars sportifs est celle de La Cage. Depuis l’ouverture de son premier restaurant dans le Vieux-Montréal en 1984, cette franchise, anciennement nommée La Cage aux Sports, a récemment fait peau neuve avec une décoration plus épurée et un menu plus haut de gamme. Ce renouveau pourrait s’expliquer par la compétition apportée par les autres franchises au cours des dix dernières années.

 

Si Boston Pizza est arrivé au Québec en 2005, sa première apparition en tant que restaurant remonte à 1964, à Edmonton. Depuis, on dénombre au moins 27 succursales réparties à travers la province. Son ambiance décontractée attire non seulement les familles, mais aussi les équipes sportives. Un peu plus tard, en 2008, l’homme d’affaires Peter Sergakis a ouvert sa première Station des Sports. Sept ans plus tard, sa franchise possède sept restaurants, dont le plus récent est situé à L’Île-Perrot. Inspirée par le Real Sports Bar & Grill de Toronto, cette chaîne de restaurants mise sur sa capacité à accueillir un grand nombre de personnes en même temps.

 

Les restos-bars indépendants

Alors que les franchises ont l’avantage d’avoir plus de ressources financières à leur disposition, ce n’est pas nécessairement le cas des restos-bars indépendants. Par contre, ils peuvent compter sur d’autres atouts pour rester compétitifs.

 

Lieu mythique de l’avenue Mont-Royal, la Taverne Normand a pu, au cours des derniers mois, compter sur une revitalisation de son image de marque et de son aménagement intérieur grâce à l’agence Carl. Fondée en 1941, cette taverne, connue pour rassembler les fervents partisans des Canadiens, a su s’adapter aux nouvelles époques tout en gardant sa proximité avec ses clients. « On est un bar de quartier. On est un peu un salon pour les gens », explique Jonathan Boucher, un des gérants de la taverne.

 

Cette sensation d’être chez soi se retrouve également au Forum, un établissement de Gatineau : « On est vraiment comme une famille, ici, explique Magalie Ousset-Beck, directrice générale. Les gens qui viennent, ils se sentent comme à la maison. On connaît leur nom, on s’occupe d’eux. » Ouvert depuis 2012, le Forum s’est assuré d’attirer une clientèle diversifiée en aménageant « des espaces publics sur trois étages: un lounge en bas, un bar sportif au rez-de-chaussée et un restaurant plus chic à l'étage. » De plus, selon Mme Ousset-Beck, son établissement se différencie des autres restos-bars par la qualité du service ainsi que celle de la nourriture, faite maison.

 

La cuisine peut en effet être un élément se distinguant des autres restos-bars sportifs. Pour le Nexus SmartBar, ce sont les sports diffusés qui diffèrent des autres restos-bars, en particulier les sports électroniques. Ce bar, situé à Montréal, diffuse depuis Internet des tournois de jeux vidéo comme Counter Strike, Starcraft, League of Legend et Dota. Vincent Doré-Millet, responsable de la technologie et du câblage, croit qu’il y a peu de différences entre les sports électroniques et les sports comme le hockey ou le football, puisqu’ils exigent de la discipline, de la concentration et des heures de pratique, surtout lorsque les joueurs font partie d’une équipe d’élite : « C’est au moins aussi exigeant que les sports, mais juste pas de la même manière, explique-t-il. Ce n’est pas le même muscle qui travaille. »

 

Que la clientèle soit attirée par les sports électroniques ou non, les restos-bars sportifs réussissent, année après année, à diversifier leur clientèle. Et vous, avez-vous un resto-bar préféré?