Il ne se passe pas une seule journée sans que nous entendions parler, avec raison, des changements climatiques, des enjeux environnementaux, de la croissance démographique et d’avancées technologiques. Bien sûr, tout ceci a un lien direct sur la nourriture et nos repas du futur. Sortons la boule de cristal et essayons de voir ce que les chefs pourront nous offrir dans un avenir pas si lointain…

 

D’abord, il y a un enjeu avec les ressources disponibles, soit leur répartition dans le monde et le gaspillage. Avec le réchauffement de la planète, se pourrait-il que des fruits et légumes de variétés complètement différentes puissent maintenant être cultivés au Québec? Pensons entre autres aux agrumes.

 

Il est possible que les cultivateurs locaux développent ce nouveau marché. Les restaurateurs trouveraient donc des fournisseurs d’ici pour des aliments différents, moins chers, plus frais et à d’autres moments de l’année. Ces aliments seraient transmis directement du producteur à l’assiette. Plusieurs niveaux d’économies seraient atteints, dont la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

En revanche, l’agriculture urbaine, actuellement en pleine croissance, continuera son développement. Les restaurateurs sont de plus en plus tentés de se lancer dans cette aventure afin de réduire les coûts. Dans le même sens, ils en profitent pour faire leurs propres conserves et ainsi offrir plus de produits québécois à longueur d’année.

 

Cet aspect du changement climatique a aussi son côté sombre alors que nous trouvons moins de bêtes ou de poissons sauvages dans nos forêts, nos lacs et nos rivières. Les chefs devront alors se tourner vers des viandes ou poissons d’élevage. Un défi demeure : proposer un élevage responsable et non intensif, c’est-à-dire offrir des conditions de vie meilleures et une alimentation plus saine pour les bêtes.

 

Également, il ne faudrait pas oublier le « zéro déchet ». Bien des chefs ont pour mission d’utiliser près de 100 % des aliments, même les parties les moins nobles de la viande, par exemple. Ils peuvent en faire des bouillons, des potages et ainsi s’exercer à sortir des sentiers battus.

 

Grâce aux avancées technologiques, il est aussi permis de croire que la conservation des aliments prendra un autre tournant. Le bonheur de déguster des fruits et légumes locaux à longueur d’année n’est peut-être pas si loin.

 

En conclusion, nous croyons que le menu du futur sera composé des mêmes ingrédients que nous sommes habitués de manger aujourd’hui à la différence que les aliments proviendront de producteurs locaux, de leurs champs à nos assiettes directement. Les saveurs demeureront les mêmes et, dans certains cas, seront améliorées. Le monde de la restauration saura s’adapter de nouveau!