Jamais je n’aurais pu deviner que ce restaurant du secteur Charlesbourg, devant lequel je passe régulièrement, était spécialisé en cuisine grecque. De l’extérieur, cet établissement, ouvert bien avant ma naissance (en 1974), ressemble plutôt à un resto familial typiquement québécois.

C’est en voyant une publicité que j’ai découvert son orientation grecque. Avoir su ! Moi qui, depuis que j’ai visité les îles grecques, suis constamment à la recherche de saveurs authentiques.

Une ambiance figée dans le temps

Situé dans un petit centre d’achat, le restaurant ne laisse rien présager de son identité culinaire. Une fois à l’intérieur, le décor semble figé dans le temps. La tendance n’est-elle pas justement au rétro ?

Pour évoquer la Grèce, des images de paysages emblématiques du pays ont été insérées entre les tuiles des néons. Je ne suis pas convaincue de l’effet esthétique, mais l’effort est là.

Un menu aux influences grecques

La carte met en avant une belle sélection de cocktails maison et propose même la Fix Hellas, une bière grecque. Du côté des vins, quelques options grecques sont disponibles, accompagnées d’un aperçu de l’histoire viticole du pays. Une touche que j’ai appréciée.

Pour le repas, une formule pour deux permet de découvrir plusieurs spécialités : feuilles de vigne, spanakopita, taramosalata, moussaka, etc. Une belle offre, mais mon appétit du soir m’a plutôt dirigée vers la table d’hôte.

Une entrée intrigante, mais décevante

Parmi les choix d’entrées, une en particulier a piqué ma curiosité : la poire aux crevettes. Une inspiration grecque ? Difficile à dire, mais il y avait des crevettes, alors j’ai cédé à la tentation.

À l’arrivée de l’assiette, j’ai découvert une coupelle de pâte filo garnie d’un fromage à la crème ail et fines herbes, de crevettes nordiques et de tranches de poires… en conserve. La présentation était jolie, mais au goût, c’était correct sans plus. Le baluchon, servi froid, semblait avoir été préparé à l’avance. Le fromage dominait un peu trop, et le manque de fraîcheur des poires m’a déçue.

De son côté, mon compagnon a opté pour les escargots Lesbos, des classiques escargots à l’ail gratinés qu’il a bien appréciés.

Des plats principaux en demi-teinte

Pour le plat principal, j’ai choisi la brochette de poulet servie avec riz, salade, frites à la grecque et tzatziki. L’ensemble était correct, mais sans plus. Le poulet avait une texture plus proche du souvlaki que d’une brochette classique et la salade manquait d’authenticité — mis à part un minuscule morceau de feta en garniture.

Mon amoureux, lui, a commandé la côte de porc grillée à la moutarde et au miel Attiki. La pièce de viande était impressionnante, avec une belle présentation, mais il a moins aimé la redondance des accompagnements : patates à la grecque et pommes de terre grelots rôties.

Un dessert sans éclat

Pour le dessert, le choix se limitait à un gâteau mousse au chocolat, un pouding au riz ou un baklava (avec supplément). J’ai opté pour le gâteau mousse au chocolat qui, au risque de me répéter, était correct sans plus.

Mon verdict

Chez Harry est une institution appréciée d’une clientèle fidèle. Nous avons passé une belle soirée et je suis contente d’avoir essayé l’endroit, mais il ne deviendra pas un classique pour moi. J’ai toutefois l’impression que les pizzas pourraient valoir le détour : celles que j’ai vues circuler avaient l’air délicieuses. À tester une prochaine fois !

 

Note : 

7/10

Ce qui m’a le plus marquée de ma visite : 

Le côté rétro

La spécialité de la maison : 

Cuisine grecque

Le repas principal le plus cher au menu : 

42,20 $ Côtelettes d’agneu

Le repas principal le moins cher au menu : 

31,25 $, Assiette de souvlaki

Est-ce que je recommande ce restaurant : 

Oui

À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite : 

Souper

Les plus : 

Service convivial
Bons spéciaux
Variété de cocktails
Spécialités grecques
Stationnement

Les moins :

Décor vieillot
Manque de fraîcheur