La réputation de Pascal le Boulanger dépasse maintenant les frontières de Stoneham. Amalgame entre la boulangerie typiquement française et le bistro, à 25 km au nord de Québec, on se croirait quelque part en France.

Peu d’endroits au Québec comme Pascal le Boulanger peuvent se targuer d’offrir dans une année des tartes tropéziennes, du kouign-amann breton, du pan bagnat comme à Nice, des tartiflettes avec de vrais lardons, des bretzels comme à Strasbourg ou des baguettes viennoises.

L’histoire a commencé en 2012 alors que Pascal Chazal, arrivé trois ans plus tôt au Québec en provenance de Lagnieu dans le département français de l’Ain (région Auvergne-Rhône-Alpes), se fixe dans les cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury. C’est  à partir de là que lui et son épouse, qui s’occupe davantage du volet administratif, vont s’affairer à démontrer aux habitants du coin qu’un bon produit a besoin de trois ingrédients principaux comme il le précise : « Un bon paysan, un bon meunier et un bon boulanger. »

Levé à 3 heures du matin tous les jours de la semaine pour boulanger, employant maintenant une vingtaine de personnes avec en plus une succursale au Lac Beauport depuis un peu plus d’un an, Pascal Chazal propose la diversification et surtout des produits pur beurre ! « On essaie de fabriquer des choses simples, mais de qualité »

Lieu de rencontres

Non loin du parc de la Jacques-Cartier, cyclistes et motocyclistes s’y arrêtent l’été profitant de la terrasse et du coin café à l’intérieur où 60 personnes peuvent y être accueillies. C’est dire qu’on y vient de Québec, bien sûr, mais aussi de Lévis, de Saguenay et de Montréal.

Pascal le Boulanger, c’est aussi l’endroit idéal où on peut pratiquer son espagnol et son allemand, puisque le service peut s’y faire en quatre langues ! Quand on parlait de diversification, c’est l’une des valeurs intrinsèques de M. Chazal.

La cuisine étant un lieu d’échanges, s’il a fait découvrir aux Québécois ses fameuses baguettes gourmandes et ses pains aromatiques, en revanche, il a appris à cuisiner le pain au sirop d‘érable et pacanes ou encore celui au cheddar, produits qu’il ne travaillait pas en France.

Passionnés par leur travail, lui et sa conjointe n’ont pas l’intention de s’asseoir sur leurs lauriers. Soucieux de développer le côté café de la boulangerie, on y propose déjà des soupes, sandwichs gourmands, salades, quiches, pizzas fines et tartinettes (pizzas sur pâte à pain) garnies avec la belle variété de fromages français et québécois (et même anglais !) qu’on retrouve au comptoir. Pascal s’affaire à développer de nouvelles gammes de salades. Un gâteau aux carottes devrait aussi bientôt faire son apparition s’il passe d’abord le test de dégustation des employés !

Soucieux d’offrir « un bon rapport qualité-prix » – on peut d’ailleurs se procurer sur place divers produits du terroir français et québécois -, Pascal est également conscient du rôle social du boulanger en matière d’alimentation. En combinant ingrédients naturels et farines de première qualité, non-traitées, non-blanchies et sans agents de conservation, c’est un plus pour le client. Il utilise aussi de la farine bio. « Je cuisine avec notamment la farine Milanaise, différente, mais intéressante. » S’il se dit prêt à produire certains pains plus biologiques, « ceux qui vont faire changer les choses, ce sont les consommateurs. » S’ils veulent manger mieux, Pascal le Boulanger est prêt à les y accompagner.