Fruit du calebassier, sorte de courge, instrument de musique et récipient, la calebasse, c’est aussi le nom du seul restaurant africain de Québec.

Ça fait moins de deux ans que le resto La calebasse est installé dans l’arrondissement Ste-Foy, rue Myrand, tout juste en face des studios de TVA. Toutefois, il y a quelques années, c’était dans le quartier St-Roch qu’on retrouvait ce restaurant africain. « On a voulu se rapprocher des étudiants de l’Université Laval, qui n’est pas loin d’ici », explique Agathe Konan, propriétaire des lieux avec son partenaire Adama Konseiga. C’est aussi elle qui trône dans les cuisines du restaurant aux couleurs orangés et à l’immense zèbre peint sur le mur.

On a beau dire restaurant africain, c’est vaste l’Afrique. Tout ça mérite un peu plus de précision. « À part l’Afrique du Nord, on touche à toutes les parties de l’Afrique, mais surtout à l’Afrique de l’Ouest », confie celle qui est originaire de la Côte d’Ivoire. C’est donc dire que les plats sénégalais, maliens ou encore ivoiriens font ou pourraient faire partie du menu.

De découvertes en découvertes

Parlant menu, Mme Konan note que les étudiants africains vont préférer particulièrement les grillades de poisson, de poulet ou de mouton. Attention, pas de l’agneau, mais bien du mouton, au goût plus prononcé. Par contre, toujours selon Madame Agathe, les Québécois seront plutôt tentés par des plats sortant carrément de l’ordinaire. Un exemple : la queue de bœuf à la sauce graine faite à partir des noix de palme ou encore le ndolé, plat du Cameroun, qui tire son nom de feuilles vertes servant de base à ce plat. Les feuilles de ndolé sont cuites avec de la pâte d’arachide, servies avec des crevettes et des cubes de bœuf, le tout accompagné de manioc, de riz ou du plantain frit.

On pourra aussi aller vers le mafé, soit du poulet agrémenté d’une sauce aux arachides, présenté avec du riz ou de l’attiéké, sorte de couscous de manioc.

Mais comment fait-elle pour s’approvisionner ? La queue de bœuf n’ayant rien à voir avec les queues de castor ! « Souvent à partir de Montréal. Quand j’ai commencé, la queue de bœuf, ça se vendait pas cher. Maintenant, les gens savent que c’est bon, les prix ont augmenté ! Par contre, on retrouve maintenant, dans les épiceries, beaucoup plus de produits africains comme le manioc. »

On aurait tort de ne pas goûter aux ablos, qu’on retrouve notamment au Bénin et au Togo. Il s’agit en fait de petites boules de céréales (riz, blé, maïs) légèrement sucrées qu’on mange agrémenté d’une sauce piquante comme seuls les Africains ont le secret !

Ça mijote

La cuisine africaine étant le contraire de la restauration rapide, plusieurs plats sont cuits à l’étouffée. Il faudra donc être un tantinet patient en salle avant d’être servi. Toutefois Agathe Konan suggère d’appeler la veille afin de commander son plat, le menu étant disponible sur Internet.

Autre qualité de La Calebasse et de sa cuisinière, on peut faire des demandes spéciales à celle-ci pour des plats africains qui ne seraient pas au menu.

Et comme la cuisine africaine devrait vous séduire et que l’envie de cuisiner sénégalais ou ivoirien à la maison vous viendra sûrement, sachez que La Calebasse, c’est aussi une épicerie fine de produits africains attenant au restaurant d’une quarantaine de places.

Côté musique, en septembre, samedi le 26, dans le cadre des Journées de la culture, commenceront des soirées animées où la musique africaine sera évidemment à l’honneur pendant que vous dégusterez votre cari de poulet au lait de coco.

 

Pour plus d’informations :

La Calebasse

973, ave. Myrand
Québec, G1V 2W1
Tél. : 581 981-2161

Pour le menu en ligne : lacalebasse.ca