Il nous semble que, depuis environ une vingtaine d’années, ce qui coïncide avec l’arrivée de l’Auguste et de son chef vedette Dany St-Pierre, la rue Wellington Nord à Sherbrooke est synonyme de virée gourmande, avec fierté d’ailleurs. Depuis, plusieurs nouveaux chefs ont pris d’assaut l’artère et tentent d’en mettre plein la bouche, en sortant des sentiers battus, aux visiteurs. Il y en a un, entre autres, qui fait jaser depuis bon nombre d’années déjà : le chef Charles-Emmanuel Pariseau du restaurant O’Chevreuil.

Pourquoi avons-nous pris autant de temps avant de visiter ensemble le Chevreuil? Pourtant, les commentaires ont toujours été bons, le chef s’est démarqué dès son arrivée et s’implique depuis ce temps dans la communauté. Il donne l’impression d’être quelqu’un qui laisse parler son talent. Son menu laisse transparaître ce plaisir de nous faire découvrir de nouvelles saveurs et des essais de toute sorte.

Voilà qu’un samedi soir de mars, nous avons enfin franchi ensemble les portes de ce restaurant purement sherbrookois. Avec la fermeture du stationnement Webster et le nombre de places de stationnement limitées au centre-ville, nous avons été surpris et chanceux de voir une place libre presque directement devant le restaurant.

Nous arrivons un peu plus tôt que prévu à notre réservation. Pas de soucis. Notre table est prête. Il faut dire qu’en ce début de soirée il n’y a toujours pas foule au resto – il est à peine 18 h.

Mentionnons que l’habitat du Chevreuil est situé dans un immeuble centenaire du centre-ville, avec ses hautes fenêtres, ses murs de briques, sa salle à manger à aire ouverte donnant une vue sur la cuisine et le grand bar. Look industriel typique. Évidemment, c’est charmant. L’été, une terrasse est aussi placée directement sur la rue Wellington.

Nous commandons rapidement des cocktails, ayant beaucoup de temps devant nous : un Moscow Mule pour Nicolas et un choix du serveur à base d’agrumes pour Julie, les deux se révélant délicieux La dégustation se fait en douceur, tout en jasant. Comme le restaurant n’est pas plein, le serveur ne met aucune pression pour nous demander notre commande.

Il prend d’ailleurs le temps de nous expliquer le menu et les ajouts de dernière minute. Pour Julie, il va s’informer du plat végan offert ce soir. Malheureusement, aucun choix végan n’est disponible, mais il y a tout de même un plat végétarien.

Elle opte effectivement pour ce choix du jour : un pain de viande à base de protéines végétales, surmonté de frites juliennes etaccompagné de légumes grillés à point, dont du brocoli et du céléri-rave. Ceux-ci sont exquis, selon ses dires. Le pain de viande manque toutefois un peu de goût.

Pour sa part, Nicolas arrête son choix sur le tartare de bœuf deli. Comme son nom l’indique, il s’agit de bœuf et de smoked meat mélangés à des oignons frits, une mayonnaise à la sauce BBQ, du croquant de seigle, de la crème sure de yaourt et moutarde jaune et de cornichons. Le tout est servi avec des chips et des frites maisons. Avis aux gourmands : il s’agit d’une bonne portion. Le niveau épicé est également relevé.

Au repas principal, nous avons bu deux bières blondes de la microbrasserie Siboire, située à quelques coins de rue du Chevreuil.

Le verdict? Peut-être en raison des plats choisis, mais toujours est-il que nous n’avons pas réussi à percevoir un travail acharné ou une grande recherche en cuisine, comme nous l’avions vécu lors de notre visite à l’Antidote par exemple.

Il ne fait cependant pas de doute que l’expérience devant les fourneaux se goûte dans nos assiettes.

D’ailleurs, la composition du menu est moins éclectique que prévue. Le côté « extraordinaire » est moins présent qu’anticipé. Cependant, quelques jours plus tard, nous avons vu passer sur les réseaux sociaux du Chevreuil un tout nouveau menu. C’est à voir pour une prochaine visite!

Oui, visiter le Chevreuil demeure une sortie intéressante et gourmande malgré tout, mais sans le petit plus ou le wow dont nous nous attendions.

Le service, il faut le dire, était excellent et sympathique.

En terminant, le fait d’avoir un restaurant situé dans une aussi vieille bâtisse comporte évidemment un inconvénient de taille en plein hiver : les problèmes de chauffage. Nous l’avons vécu ce soir-là car nous étions installés sur le bord d’une fenêtre. Nous sentions un courant d’air. Un simple mur de brique nous séparait de l’extérieur. En plus, pas de chance, nos bancs étaient en aluminium et étaient tout aussi froids! Nous avons même dû demander à changer de place pour ne plus être à côté de la fenêtre. La salle de bain était tout simplement glaciale!

Note : 7/10

Ce qui nous a le plus marqué de notre visite : L’expérience et l’excellence du service

Est-ce que nous recommandons ce restaurant : Oui

Le repas principal le plus cher au menu : Onglet de bœuf (35 $) ou le Grill Mix pour deux personnes (80 $)

Le repas principal le moins cher au menu : Escalope de veau de grain (28 $)

À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite : Souper

Les plus :

  • Cuisine gourmande
  • Service hors-pair

Les moins :

  • Il faisait froid!
  • Stationnement limité au Centre-ville