Parce que dès que le Premier ministre François Legault a ordonné la fermeture des salles à manger des restaurant en mars 2020, on disait aux restaurateurs de se réinventer afin de survivre et de passer au travers cette épreuve. Maintenant, cinq vagues et quatre fermetures plus tard, les restaurateurs sentent toujours le besoin de sortir des sentiers battus pour continuer de vivre de leur passion. Voici ce qui s’offrent à eux présentement.

Attendre

Dans un premier temps, certains d’entre eux pourraient être tentés de se fier uniquement à l’aide gouvernementale promise, comme des prêts ou des subventions non remboursables. Le gouvernement a été assez créatif depuis 2020 avec les programmes en place.

Il y a aussi les partis politiques de l’opposition qui suggèrent au gouvernement caquiste de mettre en place d’autres solutions financières.

D’abord, le Parti Québécois propose de payer 50 % de la facture des clients qui iraient dans les salles à manger les lundis, mardis et mercredis du mois de février, jusqu’à concurrence de 25 $. Il s’agit évidemment des journées les moins achalandées dans les restaurants.

Le chef Paul St-Pierre Plamondon souligne que le projet a été mis en place au Royaume-Uni et que la clientèle a répondu en grand nombre et a permis une certaine relance de l’économie et a remonté le moral des clients, des employés et des employeurs.

Également, Québec Solidaire offre de remettre 100 $ en chèque-cadeau à chaque Québécois qui reçoit actuellement le crédit d'impôt solidarité, soit plus de 3 millions de personne. Ceux-ci devraient dépenser cette somme dans un restaurant local, ce qui exclue les grandes chaînes.

Foncer

Mais il y a également les entrepreneurs qui préfèrent prendre le taureau par les cornes, ne rien attendre du gouvernement, redoubler d'efforts et trouver des idées qui sortent du cadre habituel par eux-mêmes.

Au chapitre des nouvelles tendances remarquées aux quatre coins de la planète, notons le nouveau principe d’abonnements au restaurant. Il s’agit d’un moyen intéressant qui permet aux gestionnaires de diversifier les revenus, de fidéliser une clientèle et de s’assurer d’un chiffre d’affaires.

Le principe d’abonnements est bien connu de nos jours, que ce soit pour un abonnement à un service comme Amazon Prime, Netflix ou encore de repas prêt à manger.

Comment l’appliquer à la restauration? Quelques-uns offrent la livraison d’une table d’hôte pour deux à chaque mois, donnent jusqu’à cinq cafés par jour ou encore des plats à prix exclusifs et la priorité pour les réservations.

Temporaire

Il y a aussi la tendance des restaurants éphémères. Ce phénomène a été popularisé d’abord pour les boutiques de luxe à l’approche de Noël. Voilà maintenant que les restaurants tentent la même expérience, peu importe la saison.

Nous l’avons vu lors de la plus récente fermeture des salles à manger en décembre. Trois partenaires se sont réunis et ont décidé d’ouvrir une terrasse chauffé nommée « Cinquième vague » en offrant des plats préparés dans le restaurant Kamúy.

Le même principe est parfois appliqué dans un bar ou une galerie d’art. Verrons-nous plus d’exemples de ce genre au cours des prochains mois?

Terrasses hivernales

Finalement, plusieurs restaurateurs québécois étudient la possibilité d’offrir un espace terrasse 12 mois par année. Habituellement ouvertes de mai à octobre, les terrasses permettent aux restaurateurs de généralement doubler leur capacité d’accueil et, donc, leur chiffre d’affaires.

Voilà pourquoi nous voyons de plus en plus en terrasses couvertes à partir du mois d’octobre avec des chauffe-terrasses bien positionnées pour assurer le confort de la clientèle. Un plancher chauffant est parfois installé, ce qui permet de garder les pieds des clients bien au chaud.

Est-ce que tous les efforts et les sous investis par les restaurateurs leur permettront de poursuivre leurs rêves? Ou est-ce que d’autres mauvaises surprises reliées à la pandémie continueront de les ralentir?