De plus en plus d’études le démontrent, la restauration rapide n’aide pas à la santé de la population nord-américaine. Qui plus est, son accès est trop facile pour une bonne partie de la population. Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent contre ces établissements où la malbouffe est reine pendant que les élus locaux cherchent à encadrer leur multiplication.

Des chercheurs de l’Université de l’État de New York, associés à la Grossman School of Medicine, ont publié un article où ils confirment qu’une offre importante de restaurants de malbouffe dans certains types de quartiers est associée à des risques subséquents plus importants de développer le diabète de type 2.

Mais en banlieue et en campagne, où ces types de restaurants sont moins présents, le risque est nettement plus faible alors que les habitants doivent faire leur course à l’épicerie et préparer eux-mêmes leurs repas.

Évidemment, les chaînes de restauration rapide s’établissent généralement dans des quartiers suffisamment populeux. Nous les retrouvons d’ailleurs souvent près des écoles, où les jeunes élèves y sont attirés pour leur lunch ou leur collation d’après-midi.

Afin de ne pas nuire à la santé de ces jeunes, mais aussi de protéger une population adulte plus vulnérable, les élus municipaux ont tenté de contrôler l’établissement de ces restaurants hors des artères commerciales et le plus loin possible des écoles en votant des règlements de zonage spécifiques.

Ces règlements ont cependant été contestés devant la cour par un regroupement de restaurateurs rapides, comprenant entre autres Restaurants Canada, St-Hubert, McDonald’s, A & W, et Tim Hortons.

Au début du mois de novembre 2021, la Cour d’appel du Québec a finalement tranché : les municipalités ont bel et bien le droit d’utiliser le zonage pour lutter contre la restauration rapide.

De cette façon, les villes peuvent maintenant, sans problème, limiter l’arrivée de nouveaux types de restaurants selon les quartiers. Et pour ceux qui ont un droit acquis, étant localisés près d’une école depuis plusieurs années, les élus n’y pourront rien. Mais si ce restaurant quitte son emplacement, là ils pourront agir.

Ainsi, les gouvernements locaux sont maintenant mieux outillés pour encourager de saines habitudes de vie qui éloigneront leurs citoyens des hôpitaux.

En terminant, voici la définition d’un restaurant rapide, selon certaines municipalités : établissement de restauration dont les aliments sont servis majoritairement dans des contenants, emballages ou assiettes jetables, lorsqu’ils sont consommés sur place, et où il n’y a aucun service aux tables.