Occasionnellement, de bien drôles de nouvelles parviennent à nos oreilles : des clients intentent des actions en justice contre un restaurant, pour diverses raisons. C’est souvent le cas aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, mais le Québec et le Canada ne font pas toujours bande à part. Voici quelques cas récemment mis en lumière.

Un tartare aux conséquences graves

L’histoire se déroule dans un restaurant du centre-ville de Sherbrooke en 2016. Un client s’attable, avise le serveur d’une allergie au saumon et commande un tartare de bœuf. Quelques instants plus tard, un plat arrive devant le client, celui-ci ne porte pas attention et prend une première bouchée du tartare.

Celle-ci a provoqué chez le client un choc anaphylactique. Il a été hospitalisé une semaine pour traiter sa grave réaction allergique. Il n'avait pas d'EpiPen sur lui.

Après une plainte et une enquête du service de police, le Directeur des poursuites criminelles et pénales avait décidé de ne pas porter d'accusation contre le serveur alors en service ce soir-là.

Le client avait cependant décidé de poursuivre au criminel les propriétaires et le serveur responsable pour un montant de 415 000 $.

Finalement, un règlement a été négocié hors cours.

Deux pizzérias, deux numéros de téléphone quasi identiques

Dans les dernières semaines, la chaîne canadienne Pizza Pizza a envoyé une mise en demeure à Pizza Salvatoré de Drummondville lui intimant de changer son numéro de téléphone.

Selon l’action, les numéros utilisés par Pizza Pizza se terminent toujours par « 1111 » et celui de Pizza Salvatoré, en opération depuis mars 2020 à Drummondville, se termine aussi par « 1111 ». Ceci induirait les consommateurs en erreur et nuirait aux opérations des restaurants.

Cependant, Pizza Pizza n’opère jusqu’à maintenant aucune franchise dans cette ville du Centre-du-Québec.

Tout de même, en bon joueur, les propriétaires de Pizza Salvatoré ont pris la demande au sérieux et ont procédé au changement du numéro de téléphone. Si vous êtes dans le coin et souhaitez passer une commande, composer le 819 390-2222!

Pas de masque, pas de service : une plainte

Maintenant, avec la pandémie qui sévit toujours et les consignes sanitaires sommant toute personne à porter le masque à l’intérieur de chaque espace publique, des poursuites nouveau genre sont parfois intentées.

C’est le cas contre un restaurant de l’Ontario qui a reçu une plainte pour discrimination car le gérant a refusé de servir un client qui n’avait pas son masque alors qu’il venait récupérer une commande à la fenêtre des plats pour emporter.

Le client réclame donc le versement de 20 000 $ sans quoi il devra les amener devant la cour.

Une végétarienne contre McDo

Une cliente, qui se dit végétarienne, mais qui n’a eu d’autres choix, selon elle, de manger un Big Mac en raison des publicités de McDonald’s, fait appel au tribunal.

Elle a donc décidé de poursuivre la chaîne de restauration rapide en prétextant que la publicité, trop efficace, l’a forcée à désobéir aux règles alimentaires qu’elle s’était fixée. Cette femme chrétienne orthodoxe russe n’a pu résister à la tentation d’entrer au resto et de commander un burger après avoir vu l’affiche publicitaire.

Ce qu’elle demande en retour? Seulement 17 $ pour « dommage moral ». Elle demande au tribunal de son pays d’enquêter sur le fait que les géants de la restauration annoncent des produits d’origine animale à une époque où les chrétiens dans son genre sont appelés à s’abstenir.  Selon elle, il s’agit d’un manquement à la loi sur la protection des consommateurs.

La date de l’audience préliminaire n’est toujours pas connue.

Le café trop chaud de Starbucks

Chez nos voisins du sud, la chaîne Starbucks fait souvent les frais de la justice. Au cours des derniers mois, quelques clients ont porté plainte en justice en raison d’importantes brûlures subies par leur café trop chaud.

Une femme de la Floride a obtenu une compensation de 100 000 $ parce que le couvercle de son café s’était détaché et qu’elle s’est brûlée sévèrement.

Au Texas, une autre femme vient d’intenter une poursuite contre Starbucks car elle s’est aussi brûlée après avoir vu son couvercle se renverser et le café lui brûler les jambes au premier et au second degré. Dans ce cas-ci, la somme de 75 000 $ est réclamée afin de réparer la négligence.