Ça brasse par les temps qui courent à Québec! Le maire Bruno Marchand, arrivé en poste au mois de novembre 2021, a fait parler de lui pour les mauvaises raisons au cours des dernières semaines dans le domaine de la restauration. En effet, il a soulevé une controverse en raison de ses commentaires sur la langue française dans un restaurant coréen de la Vieille capitale en plus de devoir se défendre sur des attaques lancées par la direction du 737. Voici les faits…
D’abord, c’est à la mi-octobre que Marchand a réagi à une nouvelle du quotidien Le Soleil qui mentionnait que le restaurant coréen Bab Sang n’avait pas réussi à servir un client en français tout en ne présentant qu’un menu en anglais. Le restaurant, propriétés de nouveaux arrivants, a mentionné avoir de la difficulté à recruter des employés francophones. Mais selon le maire, la pénurie de main-d’œuvre ne peut pas servir de prétexte à ne pas offrir un service en français.
Avec tout le tollé soulevé, le restaurant a reçu des dizaines de plaintes et des menaces au téléphone. Afin de protéger ses employés, les propriétaires ont décidé de fermer la salle à manger quelques jours après les commentaires de Marchand.
Heureusement pour les amateurs de plats coréens, d’autres politiciens, commerçants et citoyens sont venus prêter mains fortes aux propriétaires en leur proposant leur aide, entre autres pour traduire le menu et s’occuper du service. Selon eux, il était inconcevable de les voir fermer et même quitter le Québec, comme l’un d’eux prévoyait le faire, selon le Journal de Québec.
Finalement, le Bab Sang a réussi à mettre cette polémique derrière elle : la salle à manger est de nouveau ouverte, le menu est traduit et il y a effectivement de nouveaux employés assurant le service en français et même des bénévoles qui viennent donner leur temps pour appuyer ces Coréens nouvellement arrivés et qui ont décidé de se lancer en affaires.
Le 737
Mais ce n’est pas tout. Le maire Marchand a également été impliqué dans une autre controverse, cette fois en lien avec les difficultés rencontrés par les hommes d’affaires derrière le projet Le 737. L’entreprise d’avion-restaurant a dû se placer à l’abri de ses créanciers en raison de dettes de 3M $. Elle stipule que c’est en raison du harcèlement de la Ville et une poignée de citoyens se plaignant du bruit que les affaires ont pris cette tangente inquiétante.
Après un décollage réussi à l’été 2021, avec la présentation de spectacles extérieurs, de camion de rue et simulateur de vol, l’entreprise avait même dégagé des profits au terme de cette première année d’exercice même si des voisins avaient accusé les entrepreneurs de nuire à la quiétude du voisinage.
Dès le début de l’été 2022, les citoyens sont revenus à la charge et ont de nouveau fait plusieurs plaintes au conseil municipal concernant le bruit. Les inspections se sont faites plus nombreuses, les contraventions en raison du bruit également et la mauvaise réputation de l’endroit a pris de l’ampleur. Si bien que les revenus ont chuté de 60 %.
Les entrepreneurs ont reçu la visite d’un inspecteur à sept reprises seulement au cours de l’été. Selon le président de l’établissement, Dany Gagnon, ceci n’est ni plus ni moins que du harcèlement et de l’acharnement. La direction a donc décidé de mettre en demeure la Ville de Québec.
Mais selon le maire, la Ville ne peut pas être tenue responsable des déboires du projet 737. Il soutient que l’endroit ne semble pas être idéal pour un projet offrant des spectacles extérieurs à chaque soir de l’été et situé à proximité de résidences.
Le 737 pourra-t-il décoller de nouveau en 2023?