Le sujet revient sans cesse dans cette chronique, la pénurie de main-d’œuvre est un véritable fléau dans le domaine de la restauration. Le manque d’employés était déjà un sujet populaire avant la pandémie mais, croyez-le ou non, le phénomène n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis le début de la pandémie et malgré la fin de la PCU! Mais comment les entreprises peuvent-elles se démarquer des autres et continuer d’attirer et, surtout, de les garder à leur emploi le plus longtemps possible?

Nous allons vous présenter aujourd’hui quelques exemples connus qui font en sorte que les restaurateurs n’ont plus à craindre cette pénurie. Ils ont trouvé des solutions originales qui leur ont permis de combler les postes disponibles et même d’assurer une continuité.

D’abord, les succursales de Roberval et Dolbeau-Mistassini de la chaîne de restauration rapide A&W ont trouvé leurs employés… au Cameroun! Au total, les 15 travailleurs étrangers travaillant maintenant ici à temps complet et qui, pour la plupart, ont le français comme langue maternelle, ont permis de ravoir des heures d’ouverture complètes, de 9 h à 21 h 30, du lundi au dimanche! Sous peu, les propriétaires croient même qu’ils seront en mesure d’ouvrir 24 h sur 24, comme jadis.

Pour y parvenir, les propriétaires ont fait affaire avec un démarcheur spécialisé dans le recrutement à l’étranger. Les employés qui arrivent ici sont installés dans des logements meublés à 100 % et souhaitent pour la plupart devenir des résidents permanents et faire venir leur famille dans un avenir rapproché.

Offrir un loyer aux employés semble devenir une nouvelle mode, qu’il soit gratuit ou pas.

La propriétaire d’un restaurant du Mont-Tremblant a pour sa part décidée d’acheter une maison et de la convertir en maison de chambres, qui seront disponibles à la location pour les employés. Ceux-ci proviennent habituellement de l’extérieur de la province ou d’une autre région du Québec. La maison est stratégiquement bien située, tout près de la navette gratuite et des commerces comme les pharmacies et les épiceries.

Cette même propriétaire a d’ailleurs décidé de payer toutes les assurances des employés, ce qui est de plus en plus habituel également.

La preuve, un restaurateur de la grande région de Montréal offre maintenant des avantages sociaux adaptés aux besoins des employés plutôt que des assurances collectives et ce, grâce aux services d’une start-up québécoise.

« Mes employés peuvent maintenant se faire rembourser une paire de chaussures, leur compte Netflix ou leur abonnement de gym. Au lieu d’avoir des assurances qu’ils n’utilisent que quand ils sont malades, ils peuvent se faire rembourser ce qui leur procure du bien-être », a expliqué Pierre-Luc Lavoie à TVA Nouvelles.

L’entreprise québécoise Tedy permet donc aux employeurs d’allouer un montant d’argent à leurs employés et sélectionner des catégories de dépenses admissibles, comme un abonnement au gym ou à Netflix, des équipements de sports ou de la nourriture pour son animal de compagnie.

Pour Lavoie, il s’agit d’un investissement qui permet de convaincre certains candidats de choisir son entreprise au lieu du concurrent.

Chez Benny & Co, qui vient d’ouvrir sa 71e succursale au début du mois à Magog, l’argument massue pour convaincre l’employé de rester n’est pas le salaire exorbitant, plus de semaines de vacances ni d’avantages sociaux sortant de l’ordinaire.

Là-bas, on mise toujours sur l’ambiance familiale, la qualité des emplois et le sentiment d’appartenance.

Et vous, qu’est-ce qui vous convaincrait d’aller travailler pour un restaurant plutôt qu’un autre?