Cette semaine, nous avons appris que le service au volant sera interdit dans l’arrondissement de Montréal-Nord et que cette décision pour inciter bien d’autres localités à faire de même. Vous découvrirez pourquoi ci-dessous. Également, un gel des prix a été annoncé dans deux cantines fort populaires afin de fidéliser la clientèle. Est-ce que l’expérience a fonctionné?

D’abord, Montréal-Nord a entamé le processus pour interdire le service au volant sur l'ensemble de son territoire, en suivant l'exemple d'autres arrondissements de la Ville de Montréal tels que Saint-Léonard en 2022. Cette mesure vise principalement les établissements de restauration rapide. Les installations existantes ne seront pas touchées en raison des droits acquis obtenus conformément aux règlements de zonage en vigueur lors de leur demande initiale.

Cette réglementation a été encouragée par une décision judiciaire de 2014 où l'arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce avait obtenu gain de cause après un procès intenté par Tim Horton. L'objectif de cette interdiction est multiple : encourager une alimentation plus saine en particulier pour les jeunes, réduire les émissions de gaz à effet de serre en évitant les moteurs allumés en attente, favoriser les espaces verts en limitant les surfaces de stationnement utilisées pour le service au volant, améliorer la sécurité des piétons et cyclistes, et réduire les nuisances sonores pour les habitants.

Les défenseurs de l'industrie de la restauration rapide soulignent que cette mesure pourrait avoir un impact sur les investissements déjà réalisés et que les services au volant pourraient être utiles dans des zones moins bien desservies par les transports en commun. Malgré ces débats, le règlement de zonage incluant l'interdiction devrait être adopté en septembre, après avoir suivi le processus de consultation publique, et s'appliquer dès que le certificat de conformité sera émis par le Service d'urbanisme et de mobilité. Il est important de noter qu'en 2018, 27 villes au Canada avaient déjà adopté une interdiction similaire.

Ensuite, les cantines Chez Mag à l'île d'Orléans et à Sainte-Anne-de-la-Pocatière ont décidé de maintenir les mêmes prix pour leurs clients cet été malgré les augmentations de coûts dans les produits utilisés. Les propriétaires ont choisi d'absorber ces hausses afin de fidéliser leur clientèle et d'augmenter leur volume de ventes pour maintenir leur rentabilité. Cette stratégie s'est avérée fructueuse, car les ventes du restaurant sont en hausse de 18 % par rapport à l'année précédente.

Ils ont également allongé la saison et les heures d'ouverture pour augmenter leurs revenus, sans augmenter les salaires horaires des actionnaires. En contrôlant leurs coûts et en augmentant le volume de ventes, ils ont pu maintenir des prix abordables pour les clients et continuer à offrir leurs spécialités, comme la guédille au homard, à des prix compétitifs.

Cette approche diffère selon chaque établissement et dépend de la gestion des coûts et des facteurs spécifiques à chaque entreprise. Les restaurateurs font face à des défis tels que l'augmentation des salaires, la pénurie de main-d'œuvre et les hausses des prix des aliments, des contenants et du transport, ce qui rend la recherche d'équilibre entre prix et rentabilité délicate pour l'industrie.