Découvrez un restaurant d’inspiration marocaine au cœur du quartier Mile-End, un café à vendre dans le Vieux-Québec et comment l’inflation est en train de changer notre façon de laisser du pourboire.

Débutons avec le Nili, ce petit restaurant de quartier proposant des plats traditionnels des grand-mères marocaines et par la cuisine française. Michael Levy, ayant grandi à Montréal, a travaillé cinq ans à New York dans le restaurant de son oncle, une expérience qui a grandement influencé ses créations culinaires. Après avoir ouvert Banh Mi Banh Yiu, un comptoir proposant des plats à emporter d'inspiration vietnamienne, il a concrétisé son rêve de recevoir les gens chez lui en créant Nili en hommage à sa maman, Nilly.

Le restaurant Nili offre une cuisine simple et conviviale, mêlant des saveurs du Maroc et de la France, avec des plats tels que le houmous au concombre et à la menthe, les boulettes de merlan, la tarte aux bananes caramélisées et le pudding croissant au chocolat. L'ambiance du restaurant est intime, éclectique et feutrée, avec un éclairage rouge et des banquettes invitant les convives à profiter d'un repas à deux ou en petit groupe, offrant une expérience chaleureuse grâce à l'hospitalité du propriétaire.

Poursuivons avec la vente du Café Buade, le plus ancien restaurant toujours en activité à Québec, au prix de 399 000 $ en raison du départ à la retraite des propriétaires actuels. Fondé en 1919 sous le nom de New World Cafe, l'établissement a changé de nom en 1951 pour devenir le Café Buade, en référence au comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France. Depuis 2010, Chantal Poulin et Marc Lavoie sont les propriétaires du Café Buade, ayant choisi de relever le défi d'acquérir le restaurant plutôt qu'une auberge prévue initialement. Malgré des travaux liés à un incendie et à un dégât d'eau, les propriétaires ont préservé le cachet du lieu et sont fiers de détenir le plus ancien restaurant de Québec.

La pénurie de main-d’œuvre a motivé les propriétaires à envisager la vente et ils aspirent à prendre leur retraite tout en cherchant un successeur passionné pour perpétuer la mission du Café Buade. Le restaurant, avec 120 places au rez-de-chaussée et 130 places au 2e étage, est actuellement prospère et les vendeurs espèrent transmettre l'établissement dans un état favorable, soulignant son bon chiffre d'affaires.

Terminons par un peu de finance. L'augmentation de l'inflation au Canada amène la population à reconsidérer les pourboires, avec une hausse moyenne de 6,4 % sur les factures selon Statistique Canada. Les pourboires deviennent presque obligatoires, impactant significativement le coût final pour les clients. Certains clients, comme Sam Nikolic de Toronto, réduisent leurs sorties au restaurant et limitent leurs pourboires à 10 % en raison de l'impact de l'inflation.

La « tipflation » ou l'inflation du pourboire, évoquée par le chercheur Bruce McAdams, se manifeste par des suggestions de pourboires plus élevées dans des situations inattendues. Un point de bascule est atteint, selon McAdams, avec 60 % des consommateurs souhaitant abandonner les pourboires au profit d'un modèle où tout est inclus dans le prix.

Selon une enquête d'Angus Reid, près des deux tiers des Canadiens estiment être sollicités plus fréquemment et à des montants plus élevés pour les pourboires et la majorité trouve cela irritant. Certains estiment que la culture du pourboire devrait être abandonnée au profit de salaires plus élevés pour les employés. Cependant, l'intégration de ces changements semble difficile pour l'industrie de la restauration, notamment en raison des difficultés financières, selon Restaurants Canada.