Nous traiterons aujourd’hui de deux sujets qui ont la cote depuis un bon nombre d’années, soit la main-d’œuvre et l’environnement. Il s’agit de deux sujets sensibles dans la population en générale, mais également dans le domaine de la restauration. Voyons voir ce que nous avons de nouveau à vous apprendre…

Premièrement, à propos de la nouvelle loi encadrant le travail des jeunes, l'Association restauration Québec (ARQ), qui représente environ 5 000 restaurants au Québec, soutient que le secteur de la restauration ne connaît pas d'augmentation significative des accidents du travail, bien qu'il emploie davantage d'enfants depuis quelques années. L'ARQ s'oppose au projet de loi 19, qui fixe l'âge minimum du travail au Québec à 14 ans et limite le travail des jeunes de 14 à 16 ans à 17 heures par semaine, avec un maximum de 10 heures du lundi au vendredi.

Rappelons que ce projet de loi vise à promouvoir la persévérance scolaire et à protéger la santé et la sécurité des enfants.

Le vice-président aux affaires publiques et aux relations gouvernementales de l'ARQ affirme que les chiffres fournis par le groupe de prévention de l'industrie de la restauration ne démontrent pas une forte augmentation du nombre d'accidents. Il croit aussi que l'industrie fait des efforts de prévention importants et que la fréquence et la gravité des accidents diminuent. L'ARQ s'oppose à un âge minimum ferme pour travailler et demande des exceptions pour certains emplois, comme les laveurs de vaisselle et les serveurs.

L'association est favorable à la limitation du nombre d'heures de travail des jeunes pour les inciter à se concentrer sur leurs études. L'enquête interne de l'ARQ a montré qu'un tiers des répondants ont confirmé employer des enfants de moins de 14 ans. Si le projet de loi est adopté, ils auront 30 jours pour mettre fin à ces relations de travail. Pour les établissements saisonniers, le recrutement sera difficile et les heures de travail risquent d'être réduites pour assurer un service adéquat à la clientèle. Cependant, le vice-président de l'ARQ ne pense pas que des restaurants fermeront à cause de la loi proposée.

 

Deuxièmement, le Groupe St-Hubert, en collaboration avec la Fondation Autistic & Major et la Fondation St-Hubert, a lancé un projet pilote visant à améliorer l'expérience des personnes autistes employés dans cinq de ses restaurants.

Le projet comprend des stratégies d'embauche, de formation et de sensibilisation du personnel et des employés de l'usine de fabrication de produits alimentaires de Boisbriand. La Fédération québécoise de l'autisme estime que le taux de prévalence est d'environ 1,5 %, et le projet vise à offrir un environnement inclusif aux personnes autistes et à leurs familles. Les ajustements apportés dans les restaurants comprennent la réduction de la lumière artificielle, la diminution du volume de la musique, la présélection des tables et la mise à disposition de kits sensoriels comprenant des bouchons d'oreille, une minuterie, un tableau de communication et une balle anti-stress. Le Groupe St-Hubert vise à maintenir et à améliorer une culture inclusive sur le lieu de travail et offre des emplois adaptés dans son usine de Boisbriand, où Autisme Laurentides fournit les services d'un travailleur spécialisé pour superviser le travail de 4 à 6 employés autistes.

L'inclusion est un thème central pour le groupe, qui a déjà initié d'autres projets d'inclusion, tels que le recrutement dans différents pays et l'emploi de personnes handicapées. Une visite virtuelle est disponible pour les personnes intéressées, et un questionnaire en ligne permet de recueillir des commentaires.

Finalement, au niveau de l’environnement, le chef cuisinier Allan Susser de Miami, aux États-Unis, souligne que certaines habitudes en cuisine sont nuisibles à l'environnement. Il recommande d'éviter d'utiliser de l'eau, du gaz et de l'électricité inutilement et d'acheter des aliments emballés en plastique. Il suggère d'utiliser ses propres sacs pour les courses et d'acheter des aliments de saison pour éviter l'empreinte carbone. Acheter des quantités excessives d'aliments et surconsommer de l'huile contribuent également au gaspillage. Enfin, il recommande d'utiliser les aliments de « façon croisée », en achetant des aliments entiers et en utilisant chaque partie pour différentes cuissons, plutôt que d'acheter des aliments pré-coupés.