Depuis quelques semaines, tout aliment produit au Québec est maintenant local. Ce changement effectué à la réglementation par l’Agence canadienne d’inspection des aliments pourrait confondre bon nombre de restaurateurs et d’adeptes du mouvement locavore.
Auparavant, les aliments fabriqués à plus de 50 kilomètres de son point vente ne pouvaient porter l’étiquette « local ». L’Agence a cependant mis au goût du jour cette appellation. Ainsi, tout aliment vendu dans la même province que son lieu de fabrication sera considéré comme local.
De cette façon, l’Agence canadienne rejoint la pensée de Pauline Marois. Cette dernière, via sa politique de souveraineté alimentaire, souhaite encourager les Québécois à consommer des produits de la province, sans tenir compte de la distance parcourue par les aliments pour arriver dans l’assiette.
Les restaurateurs faisant la promotion de l’achat de produits locaux, ce qui veut dire dans ce cas-ci d’aliments fabriqués dans la même région, devront réajuster le tir. Pourront-ils garder l’expression? Trouveront-ils une nouvelle appellation? Diront-ils simplement que les produits achetés poussent au Québec?
Pour un locavore, manger local signifie de consommer des aliments produits dans un rayon de 160 km. Ce mouvement veut alors encourager une économie locale afin de soutenir les agriculteurs près de chez soi. Il veut réduire au maximum le transport et la pollution créée pour l’amener au point de vente.