Où en sont rendus les restaurateurs avec cette pandémie qui chamboule leur existence depuis le mois de mars 2020? Depuis ce mois fatidique, ils ont vécu plusieurs bas mais bien peu de hauts. Voici un résumé des effets qu’a eu cette pandémie sur leurs activités et quelle semble être leur réalité alors que le mois de septembre tire pratiquement à sa fin.

Les restaurateurs ont d’abord dû accepter la fermeture de leur salle à manger dès le mois de mars et jusqu’au mois de juin 2020. Pendant cette période, une période angoissante au possible, seules les commandes pour emporter ou en livraison étaient permises.

Quelques mois plus tard, c’était au tour du couvre-feu de venir jouer au trouble-fête et de forcer les propriétaires à revoir leurs heures d’ouvertures et à privilégier la livraison.

Si certains ont réussi à s’en sortir, c’est en grande partie grâce aux programmes gouvernementaux pour les entreprises.

PCU et pénurie de main-d’œuvre

En raison de cette fermeture imposée, plusieurs employés se sont retrouvés au chômage forcé. Devant une telle situation, les différents paliers gouvernementaux ont mis sur pied des programmes d’aide financière destinés aux contribuables. La fameuse PCU est donc née. Aujourd’hui, même sous une autre formule, elle continue de nuire grandement aux employeurs.

Elle est en partie responsable de la pénurie de main-d’œuvre généralisée dans les restaurants du Québec. Bien sûr, le casse-tête du manque d’employés existait déjà avant la pandémie, mais celle-ci a semblé avoir eu un effet multiplicateur.

Nous en avons parlé abondamment au cours des dernières semaines, plusieurs restaurateurs jouent d’audace dans le but de trouver le personnel manquant. Prime d’embauche, programme de référencements et innovation technologique sont quelques-uns des atouts dont ils disposent pour le moment.

Mesures sanitaires

Une fois les salles à manger de nouveau ouvertes, ce qui a été possible au cours du mois de juin 2020, toutes sortes de restrictions devaient être respectées afin de protéger les clients et les employés.

Du nombre, pensons à la limite de clients présents à l’intérieur de la salle à manger qui devait être à 50 % de la capacité habituelle afin de permettre une distanciation entre les tables, un nombre maximum de convives réunis à la même table, le respect des bulles familiales et sans oublier le port du couvre-visage.

Les restaurateurs ont, tout comme les propriétaires de commerce au détail, dû mettre en place des mesures de protection tel que les plexiglas et les liquides désinfectant en plus de nettoyer régulièrement toutes les surfaces, que ce soit les tables, les poignées de portes et les salles de bain.

Augmentation des dépenses

Comme si toutes ces mesures imposées par le gouvernement n’étaient pas assez, ils doivent payer de leur poche tout ce qui touche aux mesures sanitaires : masques, les visières, les plexiglas, les affichages et les désinfectants.

Mais ce n’est pas tout. Leurs fournisseurs ont aussi augmenté leur prix, de 7 à 12 % en moyenne. Ainsi, ils se trouvent forcer à augmenter le prix de leur menu afin de compenser cette hausse. Ils doivent cependant trouver l’équilibre entre leur niveau de rentabilité et la capacité de payer de leurs clients.

Certains ont plutôt modifié leur menu, retirant certains aliments, en modifiant certaines recettes ou en réduisant les quantités.

Passeport vaccinal

La plus récente épreuve que doivent faire face les restaurateurs, c’est l’imposition du passeport vaccinal. Chaque client voulant s’installer en salle à manger doit présenter sa preuve de vaccination et une pièce d’identité. S’il n’est pas adéquatement vacciné, le restaurateur doit lui refuser l’accès et le retourner chez-lui!

Une fois de plus, cette responsabilité incombe aux personnels du restaurant. Dans la faute, des amendes salées sont prévues.

Ainsi, un employé doit être affecté à cette tâche dès l’entrée du client au restaurant. Cet employé, déjà difficile à engager, est suffisamment occupé par cette tâche et ne peut généralement aider au service aux tables.

Plusieurs fermetures définitives

Le résultat de toutes ces politiques et de cette pandémie est brutal : déjà plus de 1000 faillites ou fermetures de restaurants. Au cours des derniers mois, le Journal de Québec a dénombré 175 fermetures à Québec seulement. C’est un restaurant sur dix.

Ce qui fait craindre le pire aux gens impliqués dans le secteur de la restauration? La fin des programmes d’aide du gouvernement fédéral.