Une autre situation que l’on peut facilement attribuer à la pandémie qui sévit depuis plus de deux ans, c’est bien l’inflation. En tant que consommateurs, nous avons tous remarqués une hausse des prix assez significative. Pour les restaurateurs, les conséquences sont tout aussi visibles. Comment font-ils pour gérer cette nouvelle épreuve?

En temps normal, l’inflation annuelle se situe autour de 2 %. Mais depuis la COVID, le taux annuel avoisine plutôt le 5 ou 6 %. La différence est énorme!

Cette différence est frappante dans le prix des aliments que doivent se procurer les restaurateurs. Ils ont vu leurs factures augmenter de près de 20 % au cours des derniers mois seulement. En fait, la variation se fait sentir à chaque semaine, chez la plupart des fournisseurs.

Mais ce n’est pas tout. En plus de devoir gérer cette hausse pour les aliments, les restaurateurs doivent également débourser plusieurs dollars supplémentaires pour d’autres produits, comme les emballages.

Pour cette raison, les restaurateurs tentent de varier leurs sources d’approvisionnement. Ils peuvent ainsi se permettre de « magasiner » leurs prix. Mais seulement lorsque c’est possible, car l’offre est plus réduite qu’avant.

Et c’est sans compter sur la pénurie de main-d’œuvre qui vient gonfler les dépenses sur la masse salariale.

Les clients paient la note aussi

Les restaurateurs n’ont pas le choix. Vous vous en doutez et vous l’avez sans doute remarqué, ils ont augmenté eux aussi le prix sur leur menu. En fait, selon une enquête de HRI Mag et l’Association Restauration Québec, 83 % des restaurateurs sondés envisagent de le faire.

Parfois, la hausse est nettement importante, mais, dans la plupart des cas, les gestionnaires y vont graduellement pour minimiser l’impact sur leur clientèle.

S’ils ne le font pas, c’est leur santé financière qui est en jeu et leur survie qui est menacée. Étant donné la mince marge de profit dans le domaine de la restauration, les décideurs ne peuvent pas laisser aller le tout et jouer avec cette marge.

Heureusement, selon certains économistes, l’inflation pourrait revenir à un taux normal au cours de l’année 2023.

Est-ce que ce sera suffisant pour que l’on assiste cette fois à une baisse des prix pour les consommateurs?