Selon Oceana Canada, le Canada accuse un retard important dans le suivi effectué sur les produits de la mer importés et vendus au restaurant. La plus récente étude de l’organisme stipule en effet que plus de 30 % des poissons vendus dans les restaurants sont en fait une autre espèce que celle décrite et que 25 % ne respectent pas les normes d’étiquetage du pays.
Alors, est-ce que votre dernier filet de saumon sauvage était véritablement du saumon sauvage?
Ce sévère manque est considéré par Oceana Canada comme une fraude, rien de moins, pouvant causer un problème pour la santé publique.
Selon les cas, du saumon sauvage est troqué par du saumon d’élevage. Celui-ci peut contenir des traces d’antibiotiques ou de contaminants. En plus, le client paie deux fois le prix! Aussi, un thon est souvent remplacé par l’escolar, ce dernier pouvant cependant causer de la diarrhée, des nausées ou encore des vomissements.
À qui la faute? Selon l’organisme, c’est bien difficile de pouvoir déterminer la source exacte. Chaque étape de la chaîne d’approvisionnement est suspecte. Le commerce peut être tout autant coupable, complice ou simple victime. C’est pourquoi il recommande un suivi du poisson à tous les niveaux, du bateau de pêche à l’assiette.
L’amateur de poisson ou de fruits de mer qui décide de prendre son plat préféré au restaurant n’a bien peu de recours ou de moyen de vérifier l’exactitude de ce qu’il trouvera dans son assiette. Il doit faire aveuglément confiance au chef!
L’organisme Oceana Canada a effectué des tests d’ADN sur les poissons et fruits de mer afin de déterminer l’espèce exacte des produits.