S’il y a une chose que la crise actuelle nous démontre, c’est que les entrepreneurs ne perdent pas de temps. À l’inverse, la bureaucratie gouvernementale est si lente à réagir à autant de nouveautés qu’elle en vient à nuire à ces entrepreneurs! Le plus récent exemple : la vente d’alcool sur livraison ou pour emporter.
Lorsqu’ils ont été forcés de fermer leur salle à manger, les restaurateurs se sont rapidement adaptés et ont offert leur menu sur livraison ou pour emporter. Ils ont aussi innové, en mettant en place par exemple un système de commande en ligne. Ils n’avaient pas le choix de faire ainsi, simplement pour garder la tête hors de l’eau et de poursuivre leurs activités.
Certains restaurateurs ont aussi créé des partenariats avec d’autres entrepreneurs afin d’unir leurs forces. Par exemple, la chaîne St-Hubert et les restaurants la Cage – Brasserie sportive se sont associés avec Pur Vodka en ajoutant ce gin prêt à boire à leur menu.
Seulement quelques jours plus tard, l’offre a été retiré des menus car, selon la loi, l’activité était jugée illégale. Ce spiritueux ne peut être vendu qu’en salle à manger, alors que le vin et la bière peuvent être livrés ou emportés.
Devant le tollé soulevé par la mauvaise nouvelle annoncée et les cris répétés par l’industrie de la restauration, le gouvernement a déposé des amendements au projet de loi touchant la reprise économique après-COVID en permettant plus de flexibilité dans la vente de boissons alcooliques.
Ce qui a amené l’Association des producteurs de cidre du Québec (APCQ) et l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ) à applaudir cette nouvelle… tout en s’insurgeant de cette volte-face rapide alors que les deux associations mènent des batailles depuis des années pour obtenir ce même droit!
C’est donc une bien petite victoire pour les producteurs, freiné dans leur élan par la bureaucratie.