La fermeture surprise du tout dernier PFK de la région de Québec tout juste avant le début de l’année 2020 a beaucoup fait parler. Certains ont décrié la façon cavalière que le tout a été fait, au détriment des employés, et d’autres ont soulevé les difficultés de la chaîne. Voilà que PFK entre maintenant dans la même catégorie que Pizza Hut et Dunkin Donuts… pour son incapacité à s’adapter!

Le manque d’innovation rattrape toujours ces grandes chaînes, qui ont jadis fait le bonheur de plusieurs générations.

Depuis environ 15 ans, PFK ouvre et ferme environ le même nombre de succursales à chaque année. La chaîne bat donc de l’aile depuis belle lurette et ne semble pas apercevoir la lumière au bout du tunnel.

En plus du manque de personnel, PFK entre en compétition direct avec de plus en plus de restaurants et même des épiceries. En effet, le poulet est une protéine animale peu dispendieuse et il se retrouver sur plusieurs menus.

La chaîne peut donc difficilement développer de nouveaux créneaux puisqu’elle n’a qu’une seule arme : le poulet. Ajoutons l’expérience client qui n’a pas beaucoup changé et le virage écologique et santé qui tarde à venir.

De son côté, Pizza Hut a perdu beaucoup de terrain ces dernières années au profit de Domino’s. Au cours des années 1990, Pizza Hut avait une équipe d’environ 60 employés dédiés uniquement à l’innovation. C’est eux qui ont développé la pizza cheeseburger, fan de la viande, bigfoot et bien sûr la croûte farcie.

Puis la récession a frappé en 2009. En même temps, les gens n’étaient plus charmés par les innovations dans leur assiette mais bien par la technologie. Ainsi, Domino’s, qui offrait les commandes en ligne depuis les années 1990, a poursuivi le développement de son site et de son application mobile. Les fans ont aussitôt adopté cette façon de faire.

Et que dire des Dunkin Donuts au Québec? Il n’y en a plus un seul alors que les Tim Hortons ont pris toute la place.

Décidément, un restaurateur n’a pas le choix. Pour garder la tête hors de l’eau, il doit bien connaître son ennemi et toujours chercher à innover et à s’adapter.