Adaptation. C’est le mot qui revient dans toutes les conversions entre restaurateurs depuis le mois de mars 2020. Certains ont dû rapidement s’adapter à cette nouvelle réalité et ainsi développer une nouvelle offre afin de survivre, que ce soit les commandes pour emporter, un nouveau service de livraison ou la confection de plats prêt-à-manger. Ce qui a fait réaliser à certains entrepreneurs qu’une cuisine virtuelle pouvait les sauver! Qu’en est-il exactement?

D’abord développé aux États-Unis, où des franchises de ce type sont disponibles, le concept est bien simple : construire un restaurant sans salle à manger, où la cuisine prend toute la place et sert uniquement à préparer des commandes destinées à la livraison.

Le concept a ensuite évolué et nous retrouvons dans la région montréalaise l’établissement Q-ZN, un simple entrepôt où de nombreuses stations ont été converties avec des tables de préparation en acier inoxydable, des ventilateurs pour hotte, des congélateurs et des réfrigérateurs.

Ainsi, un restaurant ou un chef, durement touché par la pandémie, pourrait quitter son local actuel, intégrer Q-ZN, louer un espace et profiter des installations présentes. Les coûts comprennent la location de la station, le matériel de cuisine et un système de point de vente intégré aux services de livraison populaire tel que Uber Eats.

Pour le restaurateur, les frais fixes sont donc moindres et l’investissement pour joindre cette installation est inférieur à ce qu’un entrepreneur doit débourser pour ouvrir un nouvel établissement. Il peut également offrir des plats à des tarifs moins élevés et plus abordables à sa clientèle.

Les différents chefs présents dans cet « entrepôt » travaillent chacun de leur côté mais partagent les outils tels que les frigos et les lave-vaisselles. Les activités sont réduites à l’essentiel, tout comme la masse salariale.

En réduisant certaines dépenses, le restaurateur peut investir davantage en publicité et trouver une nouvelle clientèle attirer par les services de livraison.

Rappelons que la demande pour la livraison était en constante augmentation avant même le début de la pandémie. Le confinement et la fermeture des salles à manger n’ont fait qu’augmenter cette tendance.

Les restaurants avec salle à manger n’ont certainement pas dit leur dernier mot, mais une nouvelle réalité rattrape petit à petit les entrepreneurs du domaine de la restauration.

Prendront-ils le virage entier vers une cuisine virtuelle, destinée uniquement à la livraison de leur menu?