Au bout de la Wellington Nord, il y a l’hôtel de ville, des murales, des chutes, l’esplanade Frontenac et une sculpture qui laisse perplexe. Des restaurants, avec leurs terrasses, viennent également animés l’intersection. À vous de découvrir l’un des premiers à s’y être installé, le Bouchon.
Il s’agit d’un bistro moderne. Français. L’établissement est dirigé par des amants de la bonne bouffe qui voulaient finalement faire les choses comme ils aiment. C’est pourquoi ces anciens de l’Auberge Hatley ont décidé de se lancer en affaires.
L’expérience acquise auparavant porte déjà fruit. Le restaurant est reconnu à la grandeur de la province, grâce à des reportages dans des magazines ou en étant le sujet de différentes émissions de télés spécialisées. Le Bouchon a reçu le titre de meilleure nouvelle table en région, alors que la compétition se faisait forte.
L’emplacement, géographiquement, a beaucoup de charme. Sans voisin d’un côté pour profiter pleinement de la vue vers l’Est de la ville et surtout les grandes baies vitrées qui donnent directement sur les rapides de la rivière.
De partout, l’eau domine. Tout en haut, nous avons l’impression de dominer cette force de la nature alors qu’elle semble nous transporter tranquillement lorsque nous prenons une table au sous-sol. Même en fin de soirée, l’eau brille dans les jeux de lumières.
Entre les quatre murs, le Bouchon réserve une expérience authentique aux convives. Qu’ils soient gens d’affaires, touristes ou simplement des gens en mode découverte, ils viennent se faire plaisir.
Il y a d’autres habitués qui assistent aux événements de vins et de gastronomie. Les places sont limitées pour conserver l’esprit d’intimité. À la fin du mois d’octobre, Pascal Marchand, un Sherbrookois d’origine maintenant chef vigneron en Australie, sera sur place. Ajoutons à cela que le Bouchon tient un cellier important, où vous pouvez acheter aussi bien à la bouteille qu’au verre.
Au menu, il y a les inévitables, ces plats qui restent toujours à la carte ou en table d’hôte. Comme la trilogie de tartare et la cuisse de canard confite. Les autres plats peuvent varier selon la saison.
Avec l’été qui achève, voilà justement le moment de déguster pour une dernière fois une fricassée de chanterelles. Ces délicats champignons sont légèrement recouverts d’une sauce à la crème. Nous avons aussi goûté à une tarte aux échalotes braisées avec un cheddar fort.
Comme plat principal, oui nous avons succombé devant la trilogie avec les frites maisons. Trois portions justes de tartare de bœuf, de canard et de saumon bien apprêtés et joliment présentés. L’autre option a été le steak d’espadon, une jolie pièce de poisson, tendre à souhait, avec une fine vinaigrette de tomates séchées.
Ces assiettes consistantes, bien sûr accompagnées de légumes de producteurs locaux, ne laissent que très peu de place pour un dessert. Au moins, un café italien complète agréablement le tout.
Le Bouchon est arrivé au moment où les gourmands sherbrookois en avaient le plus besoin. La Falaise St-Michel venait entre autres de fermer et le secteur n’était pas encore développé comme aujourd’hui. Les entrepreneurs doivent maintenant faire face à une solide compétition.
Mais la mission de toujours faire plaisir par la nourriture et d’adjoindre le tout à une ambiance digne des meilleurs bistros outre-mer, rend l’endroit achalandé.