Après une courte pause culinaire pour mettre en évidence les activités de la Brasserie Fleurimont, nous voilà de retour sur la route des découvertes gastronomiques. Notre chemin nous a conduit jusqu’au Café Massawippi, à North Hatley. Exactement là où se cache une cuisine exceptionnelle.
 
Pour assurer une belle soirée aux visiteurs, les restaurateurs doivent entre autres concentrer leurs efforts sur le goût des ingrédients, le service et les conseils des serveurs ainsi que dans le confort de la salle à manger. Bien sûr que pour des établissements comme le Café Massawippi, les résultats sont incontestables dans chacun des secteurs.
 
Le service est très professionnel et évidemment très au courant des particularités des cuisines de son chef. Le serveur sait expliquer et discuter sur les différents plats offerts et il le fait d’une façon passionnée. Même chose lorsque vient le temps de proposer le vin. Il ira même trouver conseil auprès du chef Dominic Tremblay, lui-même un passionné.
 
La salle à manger est séparée en deux parties. Juste assez pour lui donner une note intime. La salle de travail du chef est à portée d’yeux et d’oreilles et des effluves en sortent à l’occasion, nous donnant déjà l’eau à la bouche. La musique prend beaucoup de place et ce n’est pas désagréable du tout. À l’exception d’une pièce durant la soirée, sa présence est fort intéressante.
 
Rappelons que les clients se déplacent pour l’expérience gustative qui les attend. Rares doivent être les repas d’affaires. Ces discussions importantes deviendraient secondaires tellement les plats volent la vedette. C’est sans doute pourquoi il n’y avait que des couples lors de notre visite.
 
La mise en page du menu est également intéressante. La présentation est claire et nous y trouvons beaucoup de détails sur les plats, mais aussi sur le service de traiteur et de sommelier.
 
Le foie gras est mis bien en évidence dans le menu et dans les explications du serveur. C’est que cette entrée est la plus populaire du restaurant depuis les dix dernières années. Nous avons tout de même préféré un tartare de cerf rouge, tranché au couteau, et un autre au thon rouge.
 
L’assiette principale est surprenante. D’un côté, les immenses pétoncles sont légèrement rôties et encore fraîches. Elles sont merveilleuses. Puis de l’autre, le lapin qui est servi est tendre. Il est savoureux.
 
Le chef prépare également une mise en bouche salée puis une sucrée. Selon l’inspiration du moment, elle est servie avant l’entrée puis après le plat de résistance. En cette soirée, en plus d’avoir goûté au pain maison avec du gros sel du Bas-St-Laurent, il y avait une terrine de gibiers et chutney aux fruits. Finalement, une soupe au chocolat a bien fermé la marche.
 
Il y a bien sûr un prix à autant de qualités. La facture est aussi généreuse que le chef peut l’être. Mais il faut y aller pour goûter à ces extravagances culinaires.
 
Le chef Tremblay avoue vouloir repousser les limites de la cuisine. Par ces arrangements inhabituels, qui sortent assurément de l’ordinaire, il y parvient. Aucun effort n’est négligé pour satisfaire le client. Un délicieux moment vous attend… si vous osez.