Vendredi dernier, le gouvernement du Québec a tenu deux commissions parlementaires qui ont traité des difficultés que vivent les restaurants en raison de la pandémie de la COVID-19. Si rien de très concret n’est sorti de ses discussions, il est tout de même possible d’affirmer que, dans les coulisses, le retour s’organise.

D’abord, la ministre du Tourisme Caroline Proulx a fait plaisir aux restaurateurs en déclarant qu’un guide sur la relance allait être disponible avant la fin de semaine. Cependant, tout le monde a rapidement déchanté lorsque, quelques heures plus tard, elle a dû se raviser et annoncer que ce guide n’était pas prêt.

En fait, il s’agit d’un document sur les mesures sanitaires à adopter pour le secteur de la restauration et que celui-ci était actuellement en préparation à la CNESST.

Contrairement à ce qu’il a fait pour les autres secteurs économiques, le gouvernement n’est pas en mesure d’avancer de date ni d’envoyer de signaux précis concernant la réouverture des salles à manger. Les restaurateurs nagent donc en plein mystère et ne peuvent pas se préparer.

À ce propos, un comité interministériel, composé des ministres de l'Agriculture, de l'Économie, du Travail et des Finances, travaille actuellement sur des scénarios de relance. Le tout se fait cependant dans les coulisses et aucune information n’a coulé de ces rencontres.

D’autre part, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon croit que plus d’un millier de restaurants devront fermer leurs portes d’ici la reprise. Il croit d’ailleurs que les prêts d’urgence promis par les gouvernements ne seront pas suffisants pour assurer la survie de certains joueurs.

D’ailleurs, certains d’entre eux commence déjà à s’informer auprès des syndics, dont Jean Fortin & Associés, qui dit recevoir plus d’appels qu’à l’habitude.

Ainsi, alors qu’un plan se prépare mais que rien n’est encore annoncé, les restaurateurs avancent toujours dans le noir et ne voient même pas encore la lumière au bout du tunnel.