Je ne suis pas une fervente amatrice de ramen. Voilà, c’est dit. Mais une amatrice de découvertes, oh ça oui! Il faut dire que ma connaissance de ce plat se limitait aux sachets vendus en épicerie avec le bouillon concentré à part. Dégusté, la plupart du temps cru dans la cour d’école secondaire. Ce sont ces souvenirs qui refont surface lorsqu’on me parle de nouilles ramen. J’avais était témoin de l’engouement pour ce met japonais au cours des dernières années et j’avais vu les établissements le mettant en vedette ouvrir ici et là, mais je n’avais jamais fait le pas.
En ce vendredi soir électrisant, j’arrivais avec en tête de faire un voyage au Japon, rien que ça! Ce n’est pas de ma faute si on avait ébruité le fait que le restaurant était le plus authentiquement japonais de la ville. Mon copain et moi arrivons devant le 75 de la rue Saint-Joseph et l’entrée est déjà occupée. Il reste tout juste deux places pour s’y glisser. Les prochains attendront sur le trottoir. Il faut dire que le restaurant n’accepte pas les réservations et que nous avons pris une chance en nous y rendant un vendredi soir. Nous avions été manifestement plusieurs à avoir eu la même envie de voyage au pays du soleil levant ce soir-là. Nous sommes les troisièmes en liste. En tête, une famille, en second des touristes asiatiques et nous fermons la marche, rapidement suivis d’une file qui longe le trottoir. Outre chez le petit voisin du bout de la rue (Le Bureau de poste), il n’est plus fréquent de voir des cortèges se former devant les établissements, mais avouons que ça pique la curiosité. Dans cette ère où tout va vite et où l’offre est plus qu’abondante, lorsqu’on voit des gens attendre volontairement pour manger quelque part, on se dit que ça vaut probablement la peine.
Et je peux affirmer que oui, le restaurant vaut cette attente. La cuisine ouverte, le personnel, la décoration et la disposition, tout est là pour nous amener au Japon. On nous salue même en japonais. J’y vais d’une autre affirmation : je n’avais jamais bu de saké. En faisant la remarque à notre serveuse, elle me fait aussitôt goûter avant de commander, en sachant très bien que ce vin de riz ne plaît pas à tous. Effectivement, je suis heureuse d’y avoir enfin goûté, mais je penche pour un cocktail japonais au litchi. Malheureusement, je le trouve un peu fade, mais je suis quand même heureuse de mon essai. En entrée, j’y vais pour une proposition à l’ardoise, soit le thon blanc saisi : un vrai délice fondant en bouche accompagné d’une salade d’algues! Mon compagnon choisit les nems qui sont savoureux. Au plat principal, impossible de passer à côté du ramen. Je suis toutefois un peu perplexe devant le menu, il offre des combinaisons différentes, mais à peu près les mêmes ingrédients. On choisit entre un bouillon miso ou sauce soya, puis entre l’une des sélections proposées. Tous contiennent échalote, haricots germés, nori (feuilles d’algue) et naruto (pâté à base de poisson blanc). J’y vais avec le plus garni, l’Ômori Miso comprendant porc châshû, légumes sautés, œuf et maïs. Pour du dépaysement, je suis servie! Le naruto m’intimide un peu et je n’ose pas y goûter. Le plat est réconfortant et les saveurs me sont nouvelles pour certaines. Je termine le tout sur une note de fraîcheur avec une crème glacée au sésame.
Je ressors du restaurant avec mes attentes dépassée; j’ai réellement eu droit à un aller-retour au Japon. Par contre, je ne suis pas sans pour autant devenue une inconditionnelle de ramen…à chacun ses goûts!
Note :
8 /10
Ce qui m’a le plus marqué de ma visite :
Dépaysement
La spécialité de la maison :
Ramen
Le repas principal le plus cher au menu :
Ômori Miso, Kimchi ou Végétarien, 14 $
Le repas principal le moins cher au menu :
Shôyu ou Miso, 12 $
Est-ce que je recommande ce restaurant :
Oui
À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite :
Souper
Les plus :
-Service
-Authenticité
-Produits japonais
-Cuisine ouverte
Les moins :
- Menu restreint
- Pas de réservation