Le goût d’une bonne poutine…quand il nous prend, difficile d’en faire fi. Bien que nous soyons nombreux à dire « pu jamais » lorsqu’on termine notre assiette avec remords, nous savons très bien que l’envie de frites moelleuses recouvertes d’une sauce chaude et de fromage fondu viendra nous ressaisir à nouveau. Lorsque cette convoitise refera surface : direction Poutineville, rue Saint-Joseph Est à Québec.
Après que Martin Picard ait choisi d’élever ce plat typiquement québécois d’un cran avec sa célèbre poutine au foie gras, rien ne semble plus impossible dans le domaine de la poutine. Chez Poutineville, on promet une poutine réinventée. Réinventée d’abord par soi, car on nous propose de créer notre propre poutine avec les ingrédients de notre choix. Sur une fiche, on coche les ingrédients désirés et on laisse les cuisiniers nous la concocter. Un concept parfait pour les aventureux ou les plus difficiles qui ne sont jamais satisfaits de l’offre au menu.
Pour les plus paresseux, la carte comprend aussi une joyeuse offre de poutines déjà toutes faites. Il ne m’a pas été très difficile de faire mon choix. Pas que le reste du menu ne m’alléchait pas : poutine grecque, au filet mignon, au pâté chinois, au steak philly ou mexicaine, le chef ne manque pas d’inspiration, même des pizzapoutines figurent à la carte! Mais quand on indique clairement « spécialité de la maison » sur le menu, je n’ai pas besoin de me laisser convaincre plus longtemps. La poutineville est composée de patates écrasées, fromage en grains, mozzarella râpée, bœuf braisé et sauce au vin rouge. Le tout était très satisfaisant. Et c’est ce qu’on recherche avec une poutine, non? Tant qu’à jeter les saines habitudes alimentaires par-dessus bord, il faut que ça en vaille la peine! Les patates écrasées viennent même alléger l’aspect du plat et la viande juteuse à point est d’un réconfort absolu. Pour la sauce, c’est aussi gagnant.
J’ai aussi piqué deux trois coups de fourchette dans Le lendemain d'brosse qui semblait amener la poutine à son apogée : patates coupe maison, bacon, saucisses, boeuf haché, fromage en grains frais, cheddar, sauce 911, garnie avec un œuf et sauce piquante. Pour un non initié, la bouche devient rapidement en feu, mais cette chaleur n’est pas désagréable, avec l’œuf sur le dessus, l’unité est complète.
L’endroit est familial, les petits sont accueillis à bras ouverts. Le menu leur étant destiné ne déroge toutefois pas des classiques : poutine, pogo ou croquettes... À croire que les enfants n’aiment que cela! Le service ultrarapide est très sympathique et courtois bien qu’on aurait pu se passer des discussions privées entre les serveuses et le barman à voix haute à plusieurs mètres d’écart.
Un petit mot sur l’apparence de l’endroit qui est aussi super. Un autre restaurant branché qui entre la « vibe » du quartier St-Roch : murs de briques, porte de garage, petite terrasse, look industriel avec les conduits métalliques apparents. Le tout fait très loft new-yorkais. La succursale du quartier Saint-Roch est la petite dernière à avoir vu le jour après Toronto, Longueuil et Montréal.
Le menu comporte aussi des salades, des burgers, des sandwichs et des sous-marins, mais je ne vous en entretiendrai pas longtemps, car quand on pousse les portes de Poutineville, on joue franc jeu : on vient manger de la poutine!
Note :
7.5 /10
Ce qui m’a le plus marqué de ma visite :
Les poutines à la carte
La spécialité de la maison :
Poutines (La Poutineville : fromage en grains, mozzarella, boeuf braisé et sauce au vin rouge)
Le repas principal le plus cher au menu :
La crise cardiaque, 100$
Le repas principal le moins cher au menu :
Poutine classique, 6$
Est-ce que je recommande ce restaurant :
Oui
À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite :
Dîner
Les plus :
Décor
Service
Saveurs créatives
Les moins :
Stationnement dans la rue