Jumeler vignoble et restaurant, comment me combler davantage?
C’est sur l’île d’Orléans, à elle seule enchanteresse, que je me suis rendue pour essayer la Panache Mobile. Difficile d’imaginer endroit plus idyllique! Ce petit poumon vert à quelques minutes du centre-ville de Québec ne cesse de m’impressionner à chaque visite, autant par la beauté de ses paysages que par la quantité et la créativité de ses entrepreneurs agricoles. La variété est si grande qu’il faut en faire mille fois le tour avant d’avoir tout goûté
C’est donc à même le site du Vignoble Sainte-Pétronille que s’installe la Panache Mobile chaque été, depuis quelques années entre la mi-juin et le début septembre. Fondé en 1988, le vignoble est tout simplement spectaculaire. Pour une fois, on veut arriver bien avant l’heure de notre réservation (d’ailleurs obligatoire). La raison est fort simple : partager tranquillement une bonne bouteille sur la terrasse. Vous pourrez donc entrer dans le vignoble pour sélectionner la bouteille de votre choix, parmi la belle variété de vins produits sur place. Ne passez pas à côté du Voile de la mariée, leur vin blanc signature qui ravira tous les palais. Puis, installez-vous à la terrasse avec un sceau de glace en dégustant un verre de vin. Assis à votre petite table ronde, profitez de la vue sur les vignes et sur la chute Montmorency. Lorsque l’heure de votre réservation sonnera, emportez votre bouteille avec vous pour qu’elle accompagne votre repas. Il vous en reste? Rapportez la bouteille chez vous! Sympa, non?
On passe à table! J’ai d’abord été étonnée et ravie du raffinement de l’endroit. On est loin de la « roulotte à patates frites » classique… on se rapproche plutôt du restaurant gastronomique. Pas surprenant lorsqu’on sait que la Panache Mobile est gérée par l’Auberge Saint-Antoine. Il va sans dire qu’on ressent la même attention pour le service que si nous étions dans l’établissement de la rue Saint-Antoine, dans le Vieux-Québec.
Le menu à l’ardoise, les tables espacées, la terrasse recouverte, on s’y sent bien. Sur la table en duo, j’avais la vue sur la mignonne roulotte et l’action en cuisine, tandis que mon compagnon, lui, pouvait continuer d’admirer les champs de vignes.
À la vue des assiettes de mes voisins de table, j’étais d’abord tentée par la guedille au homard, l’un de mes péchés mignons et la spécialité de l’endroit. Mais comme j’avais déjà goûté à celle du Muffy’s, le restaurant de l’Auberge Saint-Antoine, je me suis dit que j’allais opter pour la découverte et… le menu avait l’air si alléchant!
En entrée, je saute sur le gravlax de truite sur faisselle. Un plat tout en fraîcheur et magnifiquement présenté atterrit devant moi. Joli! Je ne m’attendais pas à moins, vu la réputation incontestée de l’Auberge Saint-Antoine. J’y pique ma fourchette et quel délice! Les herbes fraîches, les oignons marinés et la truite fondent en bouche. La faisselle, ce fromage frais de lait à mi-chemin entre le yogourt et la ricotta poursuit d’apporter un vent frais en bouche sous cette chaleur extérieure estivale. En finale, les röstis (une galette de pommes de terre) sur lesquels est déposé le tout, offrent un petit côté salé et juste assez croustillant. Le départ se fait en lion!
Vient le temps du repas principal. J’ai choisi la salade de fenouil et concombres au citron, crevettes grillées et sésame. Comme il fait drôlement chaud, j’opte pour quelque chose de léger. La présentation est un peu plus simple que pour l’entrée, mais elle est visuellement alléchante. Je suis surprise de la taille des crevettes, puisque je m’attendais à des crevettes nordiques (ma faute!), elles sont bien charnues! J’y plonge ma fourchette et le goût me comble. Je ne suis pas fan de saveurs asiatiques, mais le sésame n’est ici pas trop présent, juste assez subtil pour apporter de délicats arômes au plat. Le fenouil et le concombre finement ciselés, arrosés de citron apportent une fraîcheur assurée. J’avais visé juste. Seul bémol, le manque de croquant. J’ai la vague impression que le fenouil et le concombre ont mariné un peu trop longtemps, rendant leur texture un peu plus molle.
C’est toutefois le ventre bien repu, le gosier bien arrosé du délicieux rosé Bouquet d’Orléans et les yeux emplis de beautés que je suis partie, bien heureuse d’avoir enfin goûté à ce petit coin de paradis.
Note :
9 /10
Ce qui m’a le plus marqué de ma visite :
L’emplacement magnifique
La spécialité de la maison :
Guedille au homard
Le repas principal le plus cher au menu :
Guedille au homard régulière, 27$
Le repas principal le moins cher au menu :
Salade de fenouil et concombres au citron, crevettes grillées et sésame, 16$
Est-ce que je recommande ce restaurant :
Oui
À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite :
Dîner
Les plus :
- Le service attentionné
- La qualité des ingrédients
- Produits locaux
- Apporter votre vin
Les moins :
Prix