Sherbrooke a sa rue Wellington qui épate et qui affiche de plus en plus de bonnes tables. Nous en avons abondamment discuté dans les récentes chroniques. Le développement est surprenant et les menus le sont tout autant. Mais sortons un peu de ces limites et déplaçons-nous vers Magog. Alors, que se passe-t-il à l’autre bout de la route 112, près du lac?
 
Nous débuterons notre périple sur la rue principale magogoise par une visite chez Mme Thérèse Benoît, l’hôte du restaurant le Martimbeault. Depuis onze ans, elle s’amuse à ce restaurant de fine cuisine française et italienne en nous faisant découvrir sa passion des 40 dernières années et en nous présentant ses plats préférés.
 
La propriétaire nous accueille d’ailleurs chaleureusement dans son établissement. Immédiatement, nous sentons le plaisir qu’elle a de nous voir. L’effet des couleurs de la salle à manger et la décoration, comme la présentation des tables, est doublé par les immenses miroirs au fond de la salle. Charmant.
 
En plus, elle adore jouer avec les saisons. Par les temps qui courent, c’est le festival du canard du Lac Brôme et cet oiseau est la « saveur du mois » dans son menu. Dans quelques semaines, ce sera le wapiti, le cerf et autres bêtes chassées au mois de novembre.
 
Puis en tout temps, elle souligne le travail des gens de la terre, soit les producteurs locaux. Dans son établissement, nous encourageons et dégustons les produits du terroir.
 
Elle offre aux visiteurs ce menu spécial en plus de la table d’hôte et de différents choix à la carte. Vous ne saurez plus où donner de la tête tellement le menu est détaillé et fourni. Il y a de tout : assiettes du pêcheur, steaks, pâtes, volailles et de nombreuses entrées dont un foie gras au torchon.
 
Nous ne pouvons passer sous silence la spécialité régionale de Mme Benoît, originaire de Toulouse. Le véritable cassoulet de Toulouse, fait à base de haricots secs et servi ici avec du canard confit et une saucisse, se trouve parmi les choix préférés. Ce plat est trop gourmand et riche en protéines.
 
Sur le menu spécial, en plein festival du canard, elle offre la terrine, un mini burger et un magret. La terrine débute bien les hostilités alors que le mini burger se veut très original. Il est servi sur un pain d’épices maison avec un fromage des Pères de St-Benoît. Le mélange des goûts est juste.
 
Le magret est tout ce qu’il y a de plus doux, le canard étant laqué à l’érable et accompagné de pommes.
 
Ainsi, oui la rue principale compte de bonnes tables mais ce n’est pas en développement comme sa ville voisine. Tout de même, les réputations ne sont plus à faire.
Il ne faut pas se cacher que la ville de Magog a déjà connu des moments plus glorieux. Les récentes fermetures d’usines nuiront certainement aux affaires. Mme Benoît n’hésite pas à l’affirmer. Elle a déjà d’ailleurs perdu bons nombres de clients, dont des dirigeants d’entreprises habitués de la visiter.
 

Sans les touristes, qui se font rare tout de suite après la flambée des couleurs, la rue principale n’est plus la même. Mais pourtant, les restaurants sont toujours là, mettent autant d’efforts et ils n’attendent que nous.