Nous parlions il y a deux semaines des casse-croûtes et nous avions promis à la toute fin de vous faire découvrir des endroits offrant, et de loin, une cuisine de qualité supérieure. Notre tournée gourmande s’arrête cette fois par une visite à La Devinière. Une découverte intéressante. Découverte, pour nous, même si l’endroit est tenu par Yvan Couture et Luce Grenier depuis 15 ans.
Ce restaurant se trouve dans une ancienne maison de la rue Peel, légèrement modifiée pour accueillir les clients et surtout la section de la cuisine. Nous pouvons remarquer parfaitement les dispositions des pièces. Nous avons sans doute pris le repas dans une des anciennes chambres à coucher qui devait être séparé du salon par des portes françaises.
Devinière est d’ailleurs une petite ville de la France, là où est né l’écrivain François Rabelais à la fin du XVe siècle. Le restaurant est également petit, pouvant accueillir une trentaine de personnes à l’intérieur. Heureusement, une terrasse s’ajoute en saison pour permettre à plus d’adeptes de goûter la cuisine.
Malgré une salle à manger étroite, des groupes privés peuvent tout de même s’y installer le temps d’un repas. L’idéal est d’y aller en couple bien sûr et pourquoi pas inviter deux autres amis à se joindre à nous.
Le menu propose différentes options intéressantes, surtout que la table d’hôte est modifiée à chaque deux semaines. Lors de notre visite, l’une des dernières journées pour goûter à cette table d’hôte, nous avons penché pour une entrée de carpaccio de bœuf. Quelques tranches de viande pratiquement crue, avec salade et copeaux de parmesan. Nous avons aussi goûté à un fondant de fromages, toujours en entrée.
Le potage du jour était une crème de légumes, légèrement poivré. En accompagnement, des biscottes et des petits chauds, dont quelques uns aux bleuets! Original.
En assiette principale, le magret de canard était très invitant mais moins à notre goût avec une sauce thaï, tel que proposé. L’hôtesse nous a alors suggéré de modifier la sauce et de plutôt l’essayer avec la sauce rhubarbe et miel qui accompagne généralement le filet de porc. Souple, le service.
Dans l’autre assiette principale, nous retrouvions un poisson des mers tropicales. Le Mahi-Mahi, nom hawaiien, se marie bien avec des fruits des mêmes îles tropicales d’où il vient. Le chef nous a donc préparé une salsa à l’ananas, en plus de le faire cuire dans une huile de basilic. Le goût de cette salsa exotique était très discret sur le poisson.
Accompagnant l’assiette de poisson, bien sûr des légumes, comme des lanières de piments, des asperges, du brocoli et du riz. L’huile basilic se frayant un chemin jusqu’au riz donnait à ce dernier une autre dimension.
La table d’hôte se termine bien sûr par un copieux dessert. C’est le temps des fraises au Québec, alors pourquoi ne pas choisir un bol de fruits frais, où nous retrouverons d’excellentes fraises, avec de la crème anglaise. Il y avait aussi des framboises et des bleuets. Quelques petits fruits se retrouvaient aussi avec la crème brûlée, dont la portion était généreuse.
La Devinière est un établissement stable, avec les mêmes dirigeants depuis une quinzaine d’années. Assez pour développer une clientèle fidèle et assez également pour tenter de les surprendre. Leur menu varié, nouveau aux deux semaines, est là pour les attirer. En plus, il offre un service du midi, des plats pour emporter et un service de traiteur.