Lorsqu’on se rend sur la rue Saint-Jean à Québec, on a le sentiment de faire un petit voyage. C’est sans doute sur cette rue qu’on entend le plus parler anglais dans la capitale. Outre la déambuler en été alors qu’elle devient piétonne ou encore l’hiver pendant le Carnaval, je ne m’y rends pas fréquemment. Qu’on se détrompe, je l’aime, la rue Saint-Jean, avec sa porte Saint-Louis et ses vieux bâtiments, mais j’y ai parfois le faux sentiment d’être étrangère dans ma propre ville.

Toujours est-il qu’un beau samedi matin, je me suis rendu au bistro Les Trois Garçons pour un déjeuner tardif. Avouez que c’est l’un des petits péchés mignons de la fin de semaine : prendre le temps de déjeuner !

Accueil chaleureux et rapide

Arrivés sur place, on nous accueille chaleureusement, nous avions pris soin de réserver. « On vous attendait ! », lance joyeusement l’hôtesse avant de nous installer à une banquette. Elle nous indique où trouver les menus, maintenant devenus uniquement numériques en raison de la Covid. Rapidement, on nous apporte du café en nous demandant si l’on a choisi. « Non, nous n’avons pas ouvert le menu encore. » Je pardonne cette maladresse et je consulte les choix.

Classiques déjeuners

La carte des déjeuners tient sur deux pages, ça me va, le choix ne sera pas trop ardu. On ne réinvente pas vraiment la roue, les classiques œufs-bacon-toast côtoient les cassolettes, omelettes, bénédictines, déjeuners sucrés et quelques choix santé. C’est simple ! J’aurais peut-être aimé un peu plus d’originalité. Je trouve toutefois très sympathique la petite carte de cocktails déjeuners chauds ou froids. Mais je résiste à la tentation. Pendant que j’étudie les plats, le serveur revient vers nous deux fois plutôt qu’une afin de prendre notre commande. Il n’est pas impoli, loin de là, mais je commence tout de même à me sentir un peu pressée de choisir. J’opte finalement pour la décadence suprême : la poutine lève-tard. Mon compagnon, lui, se lance pour les bénédictines saumon fumé.

Poutine satisfaisante

Nous n’avons pas besoin de patienter très longtemps que nos plats arrivent. Je plonge la fourchette dans ma poutine pour laquelle j’ai troqué les œufs miroir pour des œufs pochés. Les pommes de terre rissolées sont parfaitement assaisonnées et bien croustillantes. La cuisson est parfaite. Le mariage du fromage en grains, des saucisses, du bacon artisanal et de la sauce hollandaise est sublime. C’est A1. J’adore que tous les ingrédients soient découpés en petites bouchées, ce qui permet de rester élégante. C’est un sans faute bien que je n’arrive pas à terminer mon assiette. C’était prévisible. Du côté des œufs bénédictins au saumon fumé, mon comparse est aux anges. Le tout lui convient à merveille. Le fromage Hercule de Charlevoix donne un petit kick au plat. Seul bémol, arrivé au deuxième œuf, le plat est froid.

À peine avons-nous terminé que nos assiettes sont retirées et que la facture arrive. J’aime le service rapide, mais j’aime aussi qu’on prenne le temps de me servir. J’avais peut-être la fausse impression que sitôt nous étions levés, sitôt nous allions être remplacés. Mais compte tenu des temps difficiles vécus par les restaurateurs, c’est tout excusé !

Note : 
7/10

Ce qui m’a le plus marquée de ma visite : 
Le décor urbain

La spécialité de la maison : 
Burgers

Le repas principal le plus cher au menu : 
Le lendemain de veille, 18,50 $
2 œufs cuits a` votre gou^t, 1 cre^pe et sirop d’e´rable, jambon, bacon artisanal, saucisse, cretons et fe`ves au lard

Le repas principal le moins cher au menu : 
Le Saint-Jean, 10,50 $
1 ou 2 œufs cuits a` votre gou^t, 1 choix de viande ou fromage cheddar

Est-ce que je recommande ce restaurant : 
Oui

À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite : 
Déjeuner

Les plus : 
– Accueil chaleureux
– Décor urbain et moderne
– Poutine déjeuner

Les moins :
– Timidité du serveur
– Sentiment d’être pressé
– Température des plats