Au-delà des sushis et des ramens, la cuisine japonaise renferme un temple de découvertes culinaires. Lorsqu’on connaît la finesse et la minutie légendaire des Japonais pour tout ce qu’ils entreprennent, on n’est pas surpris de voir transposer cette agilité dans l’assiette. J’ai eu la chance incroyable de visiter le Japon il y a environ deux ans. Et je suis revenue avec une véritable fascination pour ce pays ancestral. Vous dire comment j’ai bien mangé ! Du grand restaurant à la petite taverne typique en passant par le buffet, j’ai pu apprécier plusieurs facettes de la cuisine japonaise. En revenant au Québec, j’étais donc réellement heureuse de constater qu’il y avait plusieurs restaurants présentant les saveurs authentiques du Japon à Québec, dont trois sur la même rue du quartier St-Roch ! Je n’étais donc pas la seule à détenir cet enthousiasme pour le pays du Soleil levant et sa cuisine.
Tout cela étant dit, vous comprendrez que mes attentes étaient hautes envers le Torri Izakaya, cette petite buvette japonaise. J’éprouvais l’envie de me repongler dans mes souvenirs de voyage. On a tous besoin d’exotisme en cette période particulière, non ? Comme j’avais eu la chance qu’on commande pour moi lors de mon séjour au Japon, je restée un peu béate devant le menu pour emporter du restaurant. J’avais de la difficulté à le déchiffrer. Mais je voulais de l’exotisme, non ? J’étais servie !
À l’aveuglette, nous avons donc opté pour des dumplings frits de canard confit et des dumplings Niku (porc, sésame et citronnelle). Parmi les choix de Japas (une contraction de Japon et tapas), nous nous sommes risqués pour les étonnants Tako Torii, soit des Takoyaki fac¸on fondue parmesan, pieuvre, okonomiyaki, mayonnaise estragon, miel et wasabi. Nous avons complété le tout avec un petit karaage, soit du poulet frit à la japonaise. Ainsi rassemblé dans l’assiette, le tout avait l’air intriguant. Bien qu’on était clairement dans les saveurs asiatiques, je ne reconnaissais pas le Japon que j’avais goûté.
Contre toute attente, mon coup de cœur s’est avéré, le karaage. Le plat que j’avais commandé pour demeurer en terrain connu. Au final, le poulet frit à la japonaise offrait une texture vraiment agréable. Loin du poulet frit d’un certain colonel, sans gras de friture apparent. Couverte d’une petite mayonnaise maison, l’ensemble était tout à fait délectable. En deuxième position? Les dumplings au porc. Savoureux, avec une garniture goûteuse et bien assaisonné bien que la sauce ponzu, lime et xe´re`s se faisait discrète.
Ma déception? Les Takoyaki. Ni les couleurs ni la présentation ne me mettaient en appétit. Dès la première bouchée, j’ai compris que ce Japas n’était pas fait pour moi. Je raffole pourtant de la pieuvre, mais présentée ici en style fondue parmesan, elle m’a tout de suite roulée en bouche. J’ai passé à un autre appel. J’ai laissé le tout à mon conjoint qui, de son côté, a bien apprécié. Les goûts ne se discutent pas dit le vieil adage!
Au rang des « corrects, mais sans plus » se sont retrouvés les dumplings frits au canard. J’ai beaucoup apprécié la farce tout comme la texture croustillante de la pâte frite, mais c’est la gastrique à l’orange, un peu trop présente à mon goût qui est venu jeter une ombre au tableau.
Il faut dire que j’avais mal fait mes recherches avant de passer la commande, m’attendant à de l’authenticité japonaise à 100%. J’ai ensuite constaté que le restaurant se considère davantage comme un hybride entre la cuisine japonaise et française ! Ahhhhh ! J’aurai appris la leçon !
Note :
6.5/10
Ce qui m’a le plus marquée de ma visite :
Recherches dans les saveurs
La spécialité de la maison :
Nems et buns
Le repas principal le plus cher au menu :
KARAAGE GRAND -- 18 $
Le repas principal le moins cher au menu :
CRABE CAKE, 10 $
Est-ce que je recommande ce restaurant :
Non
À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite :
Souper
Les plus :
– Prix abordables
– Originalité du menu
– Saveurs exotiques
– Le poulet Karaage
Les moins :
– Saveurs
– Pas d’assiettes de dégustation ou menu complet
