Oubliez les déjeuners fruités ou les repas cinq services. Pensez plutôt à une cuisine maison, plus classique. Nous vous proposons cette semaine une chronique différente, avec une tournée de trois casse-croûtes sherbrookois. Au fil des nombreuses années, le casse-croûte Chez Joe, le casse-croûte des Pèlerins ainsi que le restaurant le P’tit Paris maintiennent une popularité qui font d’eux des restaurants d’exceptions.

Vous connaissez tous ces restaurants, ces genres d’endroits. Là où les menus ne vous sont pas remis à votre arrivée, puisqu’ils sont installés de façon permanente sur des tableaux d’affichage. Là où les serveuses connaissent le choix du client tellement elles sont habituées de voir les mêmes visages.

Chez Joe, nous y allons surtout pour les déjeuners classiques du dimanche matin. Ces déjeuners que nous pourrions faire nous-même. Mais nous préférons sortir et aller manger au comptoir, devant le cuisinier.

Les discussions sont nombreuses et diverses au comptoir, entre les habitués de ce casse-croûte. Des gens qui se connaissent depuis toutes ces années et qui se retrouvent pratiquement chaque jour à cet endroit. Avouons-le, la moyenne d’âge est plutôt élevée!

Nous retrouvons des œufs cuits sur la plaque, la même où se font rissolées les patates. La même aussi utilisée pour le bacon, le jambon, et la saucisse. Ajoutons un ordre de toasts et un café ou un jus d’orange pour mois de cinq dollars. Chez Joe offre aussi ses spéciaux du midi, en semaine.

Le P’tit Paris offre une cuisine typiquement maison où les repas du midi sont nettement appréciés. Soupe ou crème du jour, ragoût de boulettes, macaroni gratiné. Le choix varie. Il y aussi le steak minute « cuit dans le vrai beurre, mon garçon ». Madame Yvette nous fait toujours rire avec cette réplique!

La petite pointe de tarte, au chocolat ou au citron avec un verre de lait ne peut faire autrement que de nous faire sentir chez-nous.

Contrairement à Chez Joe, il y a des banquettes pour quatre personnes et des tables. Le comptoir est cependant plus petit, mais les discussions sont aussi abondantes.

Bien sûr, pendant l’été, nous avons toujours besoin d’une frite « à trois dollars » pour accompagner nos hamburgers cuits sur le BBQ. C’est toujours vers ce genre d’établissement que nous nous dirigeons, étant pour la plupart très près des quartiers résidentiels. Le meilleur exemple est le casse-croûte des Pèlerins, qui dessert le fameux développement Dubreuil.
 
Les commandes pour emporter ont la côte à cet endroit, en place depuis plusieurs décennies en face de la rue du 24-Juin. Des hot-dogs, des hamburgers, de la poutine et des déjeuners peuvent être commandés. Nous ne pouvons demandé plus classique que ce menu!

Malgré l’arrivée des déjeuners santés et fruités, des cuisines élaborées et tellement diversifiées, ces restaurants demeurent fréquentés et accessibles à tous.

Est-ce la proximité entre le cuisinier, qui est souvent seul à ses chaudrons, et le client qui rend ces établissements tout de même populaire? Le fait de se retrouver entouré de journaliers et de cols bleus qui débattent, comme s’ils se retrouvaient pratiquement autour d’une table ronde?

La recette gagnante est difficile à trouver pour certains, il y en a d’autres qui maintiennent les choses simples. Ces casse-croûtes proposent des solutions se rapprochant des repas que nous consommons chaque jour. Avec un service rapide et familier, ces établissements, que l’on pourrait qualifier d’institutions, nous collent à la réalité. Les restaurants dont nous parlerons dans les prochaines semaines nous feront, pour leur part, rêvés.