Même si le quartier Saint-Sauveur à Québec se revitalise tranquillement, on ne peut s’empêcher de constater que le petit restaurant détonne un peu dans le secteur. On est même un peu surpris de le voir là, en plein milieu d’une zone résidentielle, mais oh combien heureux !

De casse-croûte à restaurant gourmet

C’est qu’il faut savoir que sa première vocation, il y a plus 20 ans, était un casse-croûte. Au fil des ans, la cuisine du restaurant s’est toutefois raffinée pour offrir maintenant une table créative et à l’avant-garde. Tel qu’il est aujourd’hui, Le Fin Gourmet aurait très bien pu se trouver dans un quartier plus trendy, sur Cartier, Maguire ou encore Saint-Joseph, mais je suis prête à parier que c’est ce qui fait le charme de l’endroit, ce qui le rend unique et intrigant… Et on va se le dire, on en est contents, car le prix de l’emplacement se serait certainement vu dans le coût de l’assiette. C’est sans doute ce qui fait qu’on peut y savourer une cuisine du marché fraîche, locale et variée pour des tarifs très abordables.

Accro aux accras

Au menu, tout de même assez retreint, tout a l’air délicieux. Ce sont les accras de morues qui ont ma faveur pour l’entée. Un plat répandu que j’ai déjà goûté dans plusieurs endroits, mais qui devient un excellent point de comparaison. Mon instinct ne pas m’a trompé, car les accras sont ren-ver-sants ! Vraiment ! Les meilleurs que j’ai eu la chance de goûter. Plutôt qu’une farce lisse qu’on retrouve habituellement dans les accras, ici, on sent les gros morceaux de morue fraîche. Une texture des plus appréciée ! Habituée qu’on me les servent avec une petite mayonnaise épicée, ici, les accras sont plutôt accompagnés d’une émulsion d’herbes fraîches. Le match parfait ! Voilà un exemple concret de comment rehausser d’un cran l’expérience d’un plat commun. Chapeau ! Et je ne vous ai pas parlé des pickles de légumes qui accompagnaient le tout, hein ? Un équilibre idéal entre le sucre et vinaigre. « Sur la coche ! », pour reprendre l’expression de mon amoureux qui partage cette entrée avec moi.

Plats principaux généreux

La table est mise ! Nos attentes sont hautes pour les plats principaux. On commence avec le tartare de saumon. Un autre classique des menus de bistro, mais on arrive à nous surprendre une fois de plus en l’offrant avec une garniture de yogourt, argousiers et aneth. Le tout fonctionne à merveille ! On ne réinvente pas la roue, on le sert avec frites et salades. Mais quelles frites ! Texture casse-croûte d’été, huile de friture en moins. Un délice ! Et une salade bien colorée, bien fraîche avec une vinaigrette succulente ! Nous sommes aux anges ! Au deuxième plat, allions-nous être déçus ? Même pas ! Une morue délicieusement poêlée et assaisonnée sur un lit de coucous israélien dans une sauce crémeuse au portobello, courge, kale et parmesan. Bonheur!

Après m’être si bien régalée, je comprends pourquoi Le Fin Gourmet existe depuis plus de deux décennies. Une cuisine conviviale, des produits locaux et un service attentionné, voilà le secret de ce restaurant familial mené de main de maître par deux femmes de passion, une mère et sa fille.

Note : 
10/10

Ce qui m’a le plus marquée de ma visite : 
L’accueil chaleureux

La spécialité de la maison : 
Cuisine du terroir

Le repas principal le plus cher au menu : 
Jarret de sanglier braisé du Québec, 32 $
 

Le repas principal le moins cher au menu : 
Morue, 24 $

Est-ce que je recommande ce restaurant : 
Oui

À quel moment de la journée est-ce que j’ai fait ma visite : 
Souper

Les plus : 
– Produits locaux
– Menu changeant
– Originalité à la carte

Les moins :
– Choix limités